Variole du singe: au Canada, l'ouverture de la vaccination à tous attire au-delà des frontières

Un homme se fait vacciner contre la variole du singe. PHOTO D'ILLUSTRATION - Alain JOCARD © 2019 AFP
Un homme se fait vacciner contre la variole du singe. PHOTO D'ILLUSTRATION - Alain JOCARD © 2019 AFP

Au Canada, Montréal est de plus en plus visitée... par des Américains qui veulent se faire vacciner contre la variole du singe. Située à environ 70 km de la frontière américaine, la métropole québécoise a pris la décision dès le début de sa campagne de vaccination d'accepter toute personne se considérant à risque.

Robb Stilson est l'un des Américains qui en ont profité à l'occasion d'une visite à Montréal.

"Il est très difficile aux États-Unis de se faire vacciner (...) J'ai des amis qui ont attendu 8 à 9 heures avant d'être admis", raconte ce directeur artistique depuis la file d'attente d'un centre de vaccination éphémère avec son mari et ses deux filles.

18.500 personnes vaccinées

Face à la difficulté de retracer l'origine des infections, les autorités montréalaises ont choisi de destiner leur campagne de vaccination à tous ceux "entrant dans les critères actuels de facteurs de risques pour la transmission de la variole".

"En tant que touristes, ils peuvent participer à des activités susceptibles de les exposer et donc, d'une certaine manière, nous combattons la pandémie en leur permettant de se faire vacciner ici afin qu'ils ne transmettent pas l'infection, ni ici, ni lorsqu'ils rentrent chez eux", explique le Dr Donald Vinh, spécialiste des maladies infectieuses au Centre universitaire de santé McGill.

Avec cette approche, combinée à une campagne de vaccination enclenchée dès l'apparition des premiers cas à la mi-mai, Montréal a déjà vacciné près de 18.500 personnes dont 13% d'étrangers. L'objectif est d'administrer 25.000 doses pour protéger environ 75 à 80% des personnes à risque, notamment les hommes ayant des relations avec d'autres hommes ou des partenaires multiples.

"Réserves limitées" dans l'Ouest

Dans l'Ouest canadien, le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique ont décidé la semaine dernière de ne plus accepter les étrangers qui viennent "à des fins de vaccination", citant des "réserves limitées" et considérant que le vaccin est désormais "largement disponible aux États-Unis".

Confrontées à un manque de doses disponibles, les autorités sanitaires américaines ont d'ailleurs autorisé mardi une nouvelle procédure d'injection qui doit permettre "d'augmenter le nombre total de doses disponibles jusqu'à cinq fois".

Article original publié sur BFMTV.com