Var : une femme jugée pour avoir séquestré son ex-belle-fille pendant quatre ans

Sordide affaire de séquestration dans le Var (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Après avoir été battue, privée de ses droits et forcée de vivre dans des conditions indignes, la victime avait réussi à s'enfuir en novembre 2019.

Pendant quatre longues années, elle a fait vivre un véritable enfer à son ancienne belle-fille. Ce lundi 4 juillet a débuté à Draguignan le procès d'une femme résidant à Saint-Raphaël (Var), accusée d'avoir séquestré et maltraité une jeune femme de 34 ans entre 2015 et 2019.

Comme l'explique France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la victime s'était mise en couple avec l'un des fils de l'accusée en 2008. Elle avait ensuite eu un enfant avec ce dernier, avant de se séparer de lui, tout en continuant à vivre dans sa maison de famille.

La grand-mère convainc sa belle-fille de lui faire adopter son enfant

Selon le média local, la situation a ensuite complètement dégénéré à partir de 2014. L'accusée aurait ainsi forcé son ex-belle-fille à renoncer à son statut de mère de l'enfant afin de pouvoir l'adopter elle-même. Au passage, la grand-mère sexagénaire aurait "fait de fausses déclarations sur l'état de santé du nourrisson".

Le calvaire de la victime ne s'est pas arrêté là, bien au contraire, puisqu'elle a ensuite été séquestrée dans la maison familiale de Saint-Raphaël. France 3 décrit "une situation de dépendance, d’enfermement et de mauvais traitement" et affirme que la jeune femme "aurait vécu dans une chambre avec pour seul confort un banc en bois et un matelas à même le sol, le tout dans des conditions d'hygiène déplorables sans possibilité de toilette intime, ni de douche."

L'accusée risque jusqu'à 20 ans de prison

Après avoir finalement réussi à s'enfuir en novembre 2019, la trentenaire a été retrouvée errante sur la voie publique par des automobilistes à proximité de la rade d'Agay. Son témoignage a ensuite conduit à l'ouverture d'une enquête et à l'arrestation de son ex-belle-mère.

Accusée de "séquestration, abus de faiblesse, violences volontaires, escroquerie et soumission à des conditions d'hébergement indignes", cette dernière est donc jugée depuis ce lundi, et jusqu'au jeudi 8 juillet, par la cour d'assise de Draguignan. Selon France 3, elle encourt une peine allant jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

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