Autriche: Van der Bellen l'emporte, le FPÖ s'incline

La présidentielle autrichienne a été remportée dimanche soir avec une avance assez nette par le candidat indépendant Alexander Van der Bellen. /Photo prise le 4 décembre 2016/REUTERS/Heinz-Peter Bader

par Francois Murphy et Michael Shields VIENNE (Reuters) - Le candidat Nobert Hofer, qui avait de bonnes chances de devenir le premier chef d'Etat d'extrême droite élu en Europe depuis 1945, a reconnu dimanche soir sa défaite à la présidentielle autrichienne, remportée avec une avance assez nette par le candidat indépendant Alexander Van der Bellen. "Je suis terriblement peiné de dire que nous n'avons pas réussi", a dit Norbert Hofer, 45 ans, sur sa page Facebook, moins d'une heure après la clôture des bureaux de vote et la diffusion des premières projections. Sur la base de 94% des bulletins de vote dépouillés, Alexander Van der Bellen, ex-dirigeant écologiste âgé de 72 ans, obtient 53,3% des suffrages contre 46,7% à son adversaire, indiquait aux alentours de 17h40 GMT la télévision publique ÖRF. "Si les projections se confirment (...), ce sera une belle journée pour l'Autriche", avait dit le directeur de campagne de Van der Bellen, Lothar Lockl, quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote. Norbert Hofer avait été battu de justesse le 22 mai dernier par Alexander Van der Bellen, qui l'avait emporté avec 50,3% des suffrages, mais le résultat du scrutin avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d'irrégularités dans le dépouillement des votes par correspondance. Alexander Van der Bellen avait placé l'exemple du Brexit au coeur de sa campagne, en accusant son adversaire de vouloir faire subir à l'Autriche un "Öxit" qui serait périlleux pour son économie et pour l'emploi. L'élection de dimanche visait à trouver un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, président depuis 2004 et qui ne pouvait briguer un troisième mandat. Le chef de l'Etat en Autriche, pays de près de neuf millions d'habitants, joue traditionnellement un rôle protocolaire mais il dispose de certains pouvoirs, comme celui de nommer le chancelier et de révoquer le gouvernement, et il est le chef des armées. Les prochaines élections législatives sont prévues en 2018. (Eric Faye pour le service français)