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Valls sermonne le patronat à peu de frais

Manuel Valls juste avant son discours de politique générale, mardi 16 septembre.

Les propositions outrancières du Medef qui ont fuité lundi ont permis au Premier ministre de prendre ses distances dans son discours, sans pour autant changer de politique.

«Et encore merci pour le coup de main» : voilà une petite phrase que Manuel Valls pourra glisser à Pierre Gattaz lors de leur prochaine rencontre. En laissant fuiter, lundi, une série de propositions chocs pour l’emploi, le Medef a suscité l’indignation de la gauche. Et permis au Premier ministre de draguer les socialistes «frondeurs» en critiquant la «surenchère» du patronat — sans rien changer au fond de sa politique.

Enterrement des 35 heures, suppression de jours fériés, dérogations au Smic… Bien que leur publication officielle ait été reportée au 24 septembre, ces mesures ont été publiées dès cette semaine par les Echos. Et ont suscité des réactions indignées à gauche et chez les syndicats. Manuel Valls les a définitivement balayées dans son discours: «Personne, et je le dis clairement au patronat, ne doit prendre le risque d’affaiblir, par je ne sais quelle provocation, par je ne sais quelle surenchère, l’indispensable dialogue social, a lancé le Premier ministre. Réformer, ce n’est pas réduire le Smic. Réformer, ce n’est pas supprimer le CDI. Réformer, ce n’est pas diminuer les salaires dans la fonction publique. Réformer, ce n’est pas casser notre modèle social». Le chef du gouvernement a notamment réaffirmé qu’il n’y aurait «pas de remise en cause des 35 heures».

Les revendications du Medef se trouvent ainsi balayées avant même leur publication officielle. Et le patronat se voit sermonné par le même Premier ministre qui, fin août, avait déclaré son amour de l’entreprise lors des universités du Medef.

Inflexion verbale

Evoquant le pacte de responsabilité, qui prévoit notamment une baisse de la fiscalité des entreprises, Manuel Valls a également rappelé qu’il ne doit pas s’agir «d’un moyen d’augmenter dividendes ou plus hautes rémunérations». Un rappel à l’ordre pour les firmes françaises, (...)

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