Valls demande à l’islam de France une «remise à plat»

Devant la Grande Mosquée de Paris, en septembre 2014.

Dans un entretien accordé au quotidien «le Monde», le Premier ministre affiche ses priorités pour une refonte des institutions musulmanes.

Dans une interview au Monde, le Premier ministre, Manuel Valls, reprend au bond la proposition du recteur de la Grande Mosquée de Paris d’une «réforme des institutions musulmanes». Parmi ses priorités : la fin des financements étrangers pour la construction de mosquées et la question de la formation des imams en France. Manuel Valls estime aussi que «le salafisme n’a pas sa place en France». Décryptage.

Les financements étrangers pèsent-ils sur l’islam de France ?

Le récent rapport du Sénat sur l’organisation de l’islam de France minimisait le poids des financements étrangers. Selon les chiffres qu’il avance, le Maroc serait le principal bailleur de fonds de l’islam de France, qu’il aiderait à hauteur d’environ six millions d’euros par an. «C’est une configuration assez ancienne. Ces fonds transitent notamment à travers la fondation Hassan II», relève l’un des meilleurs experts de l’islam de France. Pour sa part, l’Algérie aurait réduit la voilure, passant de quatre millions d’euros annuels à deux. L’Arabie Saoudite rémunérerait 14 imams et soutiendrait l’islam de France à hauteur de trois à quatre millions. Cependant, le rapport «oublierait», selon plusieurs sources, d’importants bailleurs de fonds comme le Qatar.

D’après Bernard Godard, un des meilleurs spécialistes de l’islam hexagonal, les financements étrangers représenteraient 20 à 30% des flux financiers de la mouvance musulmane. Cette dernière pourrait-elle s’en affranchir ? Le débat est ouvert. Une solution intermédiaire pourrait au moins être trouvée : une transparence et une mutualisation des moyens en provenance de l’étranger qui seraient versés dans une fondation.

Peut-on former les imams en France ?

L’objectif semble de plus en plus partagé malgré les velléités du Maroc et de l’Algérie de former eux-mêmes de jeunes Français. Actuellement, la réflexion sur la formation (...)

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