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Val-d'Oise: pourquoi le parquet antiterroriste s'est-il saisi aussi rapidement?

Jean-François Ricard, premier procureur de la République antiterroriste, le 24 juin 2019. - JOEL SAGET
Jean-François Ricard, premier procureur de la République antiterroriste, le 24 juin 2019. - JOEL SAGET

Un professeur d'histoire a été tué, décapité, ce vendredi en fin d'après-midi à Éragny (Val-d'Oise). Il enseignait dans un collège d'une commune limitrophe, Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a appris BFMTV, confirmant des informations de l'Agence France-Presse. L'assaillant a été tué par balle par la police, à Éragny, quelques minutes après les faits.

L'enseignant, selon nos informations, avait été signalé le 5 octobre dernier par des parents d'élèves parce qu'il avait montré des caricatures de Mahomet en classe, lors d'un cours sur la liberté d'expression.

Enquête pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste"

Une enquête a été ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle", et très rapidement, le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé se saisir des faits. Un observateur du parquet antiterroriste s'est rendu sur place.

Une saisine très rapide, qui peut signifier que les magistrats ont en leur possession des éléments qui laissent penser qu'il s'agit d'un acte terroriste. Il pourrait ainsi s'agir du mode opératoire, mais aussi de l'identité de l'assaillant.

Une photo de la victime publiée sur Twitter

Pour notre consultant sécurité, Guillaume Farde, il pourrait également s'agir d'une revendication de l'auteur de l'acte, dans une vidéo ou une lettre par exemple, ou d'un message sur les réseaux sociaux.

"Cela suffirait au parquet national antiterroriste pour se saisir immédiatement, parce que cela donnerait tout de suite une orientation à l'enquête", indique-t-il.

En ce sens, des témoins ont affirmé avoir entendu le suspect crier "Allahou akbar", et selon nos informations, la police a repéré sur Twitter le message d'un compte, tenu par celui qui se présente comme l'auteur de l'acte et qui a posté une photo de la victime.

Ce message est en cours d'authentification par les enquêteurs pour savoir s'il s'agit véritablement d'une publication de la main de l'assaillant. Autant d'éléments qui ont pu conduire le PNAT à se saisir avec autant de célérité, même si cette rapidité n'est pas inédite.

Article original publié sur BFMTV.com