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Val-d'Oise : une policière "conteste formellement" avoir provoqué une fausse couche

Police nationale (PHOTO D'ILLUSTRATION). - AFP
Police nationale (PHOTO D'ILLUSTRATION). - AFP

Une policière du Val-d'Oise "conteste formellement" les accusations d'une jeune femme résidant à Garges-lès-Gonesse qui l'accuse de l'avoir poussée et d'avoir provoqué sa fausse couche, a indiqué ce mardi son avocat, Me Thibault de Montbrial.

Le parquet de Pontoise avait ouvert début janvier une enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), "pour déterminer précisément les circonstances de l'interpellation dénoncées par la jeune femme", le 10 décembre dans un centre commercial de la ville.

"La policière conteste formellement les accusations de la jeune femme. Elle est désolée pour la perte de l'enfant mais elle y est totalement étrangère", selon son avocat. "Elle attend sereinement son audition par l'IGPN", d'après lui.

"Je regrette que des drames personnels soient exploités à des fins militantes", a ajouté Me de Montbrial.

Lors d'une conférence de presse lundi, la plaignante Déborah et son avocat Me Vincent Brengarth ont annoncé avoir déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entrainé une mutilation permanente", espérant obtenir la désignation d'un juge d'instruction et de nouveaux actes d'enquête.

"Elle m'a poussée contr ele mur trois fois"

Le 10 décembre en fin d'après-midi, cette jeune femme de 23 ans, enceinte de quatre mois et demi, se trouve dans un centre commercial de la ville accompagnée de sa cousine et d'une amie. Elle raconte qu'une policière a décidé de les verbaliser pour défaut de port du masque. Plus tard, elle a "attrapé" sa cousine afin de l'interpeller pour "outrage".

Ensuite, elle "m'a attrapée par le bras, m'a poussée contre le mur trois fois violemment", poursuit la jeune femme qui dit avoir alors répété qu'elle était enceinte. Déborah accuse également la policière de l'avoir "secouée" pour lui demander de s'excuser.

A l'issue de sa garde à vue, la jeune femme a reçu une convocation devant la justice en juillet pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, selon une source proche de l'enquête. "Dans la nuit j'ai commencé à ressentir des douleurs" qui se révèleront être des contractions, déclare la jeune femme émue. Après plusieurs consultations médicales et une incapacité temporaire de travail (ITT) de huit jours, elle est hospitalisée en urgence deux jours après les faits et accouche le 21 décembre d'une petite fille mort-née.

Article original publié sur BFMTV.com