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Valéry Giscard d'Estaing et l'Afrique : un amour contrarié

Valéry Giscard d'Estaing et Jean-Bedel Bokassa, président de la République centrafricaine, assistent le 5 mars 1975 à une cérémonie à Bangui. Le président français y était en visite officielle.
Valéry Giscard d'Estaing et Jean-Bedel Bokassa, président de la République centrafricaine, assistent le 5 mars 1975 à une cérémonie à Bangui. Le président français y était en visite officielle.

L'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, âgé de 94 ans, est décédé ce 2 décembre 2020 « entouré de sa famille » dans le centre de la France. En Afrique, si on se souvient de VGE comme celui qui a tenté de pacifier les relations entre Paris et les capitales africaines, son nom reste définitivement associé à celui de Jean-Bedel Bokassa, le dictateur centrafricain à qui il avait réservé sa première visite présidentielle avant de le faire renverser quelques années plus tard. « C'est vrai que j'aime l'Afrique. Cet amour a eu des conséquences sur le cours de ma présidence », écrivait VGE en 1991, dans Le Pouvoir et la Vie. L'affrontement, deuxième tome de ses Mémoires.

L'hypothèque du scandale des diamants de Bokassa

En effet, les révélations du Canard enchaîné, le 10 octobre 1979, sur les diamants offerts par le président centrafricain à Valéry Giscard d'Estaing alors ministre des Finances, en 1973, vont durablement entacher son image. La semaine suivante, Le Canard a affirmé que la valeur de la plaquette de diamants est d'un million de francs et précise que d'autres diamants lui ont été offerts à l'occasion de ses déplacements à Bangui entre 1970 et 1975. Le 27 novembre, le président Giscard d'Estaing a opposé un « démenti catégorique et méprisant » aux allégations concernant la valeur des cadeaux qu'il aurait reçus. « Il faut, dit-il, laisser les choses basses mourir de leur propre poison ». Un an plus tard, le 16 septembre 1980, l'hebdomadaire sat [...] Lire la suite