"Je vais m'y consacrer": Michel Barnier veut continuer à "faire vivre l'esprit" du socle commun
L'ancien Premier ministre Michel Barnier a promis ce mardi 21 janvier de se consacrer à "faire vivre l'esprit" du socle commun, qui a rassemblé la droite et le centre lorsqu'il était à Matignon pendant un peu plus de trois mois, qualifiant Bruno Retailleau de "grand ministre" lors de sa première sortie publique depuis sa censure.
"Cet esprit-là il faut absolument le faire vivre", a-t-il déclaré devant plus de 300 personnes qui l'ont accueilli debout au rythme de "I'm still standing" d'Elton John, lors des voeux de la fédération LR des Yvelines à Saint-Germain-en-Laye.
"Fierté"
"Je vais m'y consacrer", a-t-il promis, rappelant que son gouvernement avait réuni "différentes sensibilités" politiques, de sa famille des Républicains, en passant par "Horizons, les macronistes et les centristes du MoDem".
Tout en soulignant que sa présence "n'était pas un meeting", Michel Barnier a exprimé sa "fierté" d'avoir été Premier ministre, lors de sa première sortie publique depuis la censure, votée par le RN et la gauche, qui a fait tomber son gouvernement le 5 décembre au bout de seulement trois mois.
Invité par le président de la fédération LR des Yvelines, Othman Nasrou, qui a fait partie de son gouvernement, l'ancien chef du gouvernement s'est permis de citer un seul membre de l'équipe actuelle, celui de Bruno Retailleau qu'il a qualifié de "grand ministre" (de l'Intérieur).
"Je n'ai pas de nostalgie"
Il a néanmoins prévenu les nombreux journalistes présents qu'il n'avait pas "l'intention de multiplier les petites phrases (...), de mettre les bâtons dans les roues" de son successeur.
"Je n'ai pas de nostalgie" des trois mois passés à Matignon, a assuré Michel Barnier, qualifiant cette période de "singulière" et attribuant sa chute à une "conjonction des contraires" entre l'extrême droite et la gauche qui ont voté ensemble sa censure.
Il ne s'est permis qu'une seule référence au débat actuel au Parlement sur le budget, à l'origine de sa censure, pour constater que "l'exigence de réduire la dette" était toujours là.
Revenant sur l'investiture la veille de Donald Trump aux États-Unis, il a appelé les Européens à l'unité. "Restons calmes, gardons notre sang froid, défendons nos intérêts", a-t-il affirmé, soulignant que "personne ne va défendre" l'UE à la place des Européens.