‘‘Je vais devoir rentrer en France’’ : les nouveaux défis de l’immigration
À la fin de 2022, le Canada décidait d’ouvrir grand ses portes à l’immigration pour combler ses besoins en main-d’œuvre, mais depuis le début de l’année 2024 ces portes se referment : limitation du nombre de permis d’études, réduction du temps de travail pour les étudiants étrangers, suspension au Québec du programme pour les travailleurs étrangers temporaires.
Le 18 septembre, rapporte The Globe and Mail, Ottawa a annoncé une nouvelle série de mesures “visant à réduire davantage le nombre de résidents temporaires étrangers”. Il a décidé de limiter les permis de travail des conjoints d’étudiants et de travailleurs étrangers et de réduire à 437 000 le nombre de permis pour étudiants internationaux qui seront traités en 2025. Sur ce point, le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a été clair :
“Le plafonnement du nombre d’étudiants internationaux [admis] est fait pour durer.”
Des données analysées par le quotidien montrent d’autre part que quelque 203 000 étudiants internationaux verront leur permis de travail expirer l’an prochain. Plusieurs d’entre eux, rapporte le journal, “pourraient ne pas réussir à obtenir le statut de résident permanent dans ce délai en raison de récents changements apportés à la politique d’immigration”.
“Moral dans les chaussettes”
L’étudiant nantais Simon Moreau confie à La Presse qu’il a “le moral dans les chaussettes” ces temps-ci. Le ministère de l’Immigration québécois a refusé de lui délivrer un nouveau certificat d’acceptation du Québec (CAQ), nécessaire pour l’obtention du permis d’études canadien. Raison du refus, résume le journal : “Il n’a pas fait des études sa principale activité pendant toute la période de validité de son premier CAQ.”
Son établissement ne comprend pas. “Ce refus est une première pour nous”, réagit Francis Turcotte, coordonnateur du développement international du Cégep (collège d’enseignement général et professionnel) de Matane. Il rappelle qu’il “accueille des étudiants étrangers depuis plus de vingt ans”. Victime des efforts du gouvernement québécois pour réduire le nombre d’étudiants étrangers, écrit La Presse, Simon Moreau “devra [probablement] retourner en France après trois années d’études conclues avec de très bonnes notes”.
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