Vague d'incendies au Brésil: Lula reconnaît que le pays n'était "pas préparé à 100%"

Le Congrès national du Brésil partiellement recouvert de fumée en raison d'un incendie dans le parc national de Brasilia, le 16 septembre 2024 (EVARISTO SA)
Le Congrès national du Brésil partiellement recouvert de fumée en raison d'un incendie dans le parc national de Brasilia, le 16 septembre 2024 (EVARISTO SA)

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a admis mardi que le Brésil n'était "pas préparé à 100%" pour faire face à la vague de feux de forêts qui frappe le pays et que sa ministre de l'Environnement attribue au "terrorisme climatique".

"Nous n'étions pas préparés à 100% (...) Il y a très peu d'États (fédérés ndlr) dotés d'une défense civile, de pompiers et de brigades contre les incendies", a déploré Lula lors d'une réunion à Brasilia.

Le gouvernement va allouer 514 millions de réaux (84,24 millions d'euros) pour faire face à la crise.

La ministre de l'Environnement, Marina Silva, avait déclaré plus tôt mardi que certains incendies étaient dus au "terrorisme climatique" et dénoncé des feux allumés au coeur de la jungle, dans une interview accordée à la télévision publique.

L'exécutif estime que 18 millions d'hectares de forêt ont été détruits par le feu, une superficie similaire à celle de l'Uruguay.

Des centaines de pompiers ont réussi mardi à stopper la progression du gigantesque incendie qui brûle depuis dimanche dans le parc national de Brasilia, et qui était sur le point d'atteindre des zones résidentielles de la capitale.

Les autorités locales ont estimé cependant que le "moment le plus critique" de l'incendie était "derrière nous".

Selon le ministère de l'Environnement, les pompiers luttent toujours contre 108 incendies à travers le pays.

Quelque 2.400 hectares de forêt ont été ravagés par les flammes dans ce parc national, une réserve naturelle de 42.000 hectares, selon le président de l'Institut Chico Mendes de conservation de la biodiversité, Mauro Pires.

Cela réunit "toutes les caractéristiques d'un incendie criminel", a déclaré M. Pires lors d'une conférence de presse.

Cela ne concerne "qu'un seul" des dizaines d'incendies qui se sont déclarés autour de la capitale, les autres ayant probablement été allumés par des agriculteurs ou des personnes sans-domicile qui en ont "perdu le contrôle", a nuancé la vice-gouverneure de Brasilia, Celina Leao.

L'Etat de Sao Paulo est passé de 520 incendies actifs à la fin de la semaine dernière à seulement 25 à la fin de la journée de lundi, selon les données publiées par l'Institut national de recherche spatiale (INPE), un organisme public, sur la base de données satellitaires.

Au Brésil, le nombre d'incendies enregistrés jusqu'à présent en septembre (57.312) a déjà dépassé le total du même mois de l'année dernière (46.498), selon les données publiées par l'INPE

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