Vague de chaleur : quelle intensité, durée et régions les plus touchées ?

Après un début d’été parfois mitigé sur la France, l’air brulant en embuscade sur le bassin méditerranéen s’étendra brusquement sur le territoire la semaine prochaine. Avec jusqu’à 40°C envisagés sur nos thermomètres, cette vague de chaleur nationale pourrait devenir caniculaire dans le sud de la France. Il devrait toutefois ne s’agir que d’un pic. Une chaleur plus modérée et de saison devrait être de retour le week-end prochain.

Changement de circulation météo à l’échelle de l’Europe

Chaud devant… Voilà déjà cinq jours que l’Espagne enregistre des températures supérieures à 40°C. Étouffée par la canicule, une alerte rouge y a été déclenchée cette semaine, avec des valeurs 10°C au-dessus des normales saisonnières. Sous l’effet des dépressions présente sur les Îles Britanniques, le contexte météo n’était pas propice à des vagues de chaleur sur la France. Mais la situation évolue. Ce week-end, une dépression s’échappe du flux perturbé circulant sur l’Atlantique Nord et modifie la circulation météo en place depuis le début de l’été. Cette dépression va tenir le rôle de “pompe à chaleur” drainant les masses d’air caniculaire ibérique vers notre pays. La semaine prochaine est bien partie pour être la plus chaude de ce début d’année.

Une vague de chaleur possiblement caniculaire

À partir de lundi, l’indicateur thermique national dépassera 23,4°C durant plus de 3 jours, avec un pic envisagé à 27,2°C mardi. Ces seuils nous permettent de qualifier l'épisode à venir de vague de chaleur, d'où notre alerte en cours par nos services.

Lundi, les températures maximales, relevées en fin d’après-midi, dépasseront les 35°C dans les plaines du sud-ouest et l’arrière-pays méditerranéen. Certains scénarios envisagent des pointes locales à 40°C.

Mardi, le pic de chaleur est envisagé sur la France qui devrait connaître sa journée la plus chaude de ce début d’été. La chaleur continuera de baigner le sud du territoire et poursuivra sa remontée vers le nord. Les 35°C devraient être atteints en direction des régions centrales alors que les 30°C seront dépassés à Paris, où les sportifs des Jeux olympiques devront composer avec une chaleur lourde.

Mercredi, les plus fortes chaleurs résisteront dans l'est alors qu'à l'ouest, elles commenceront à baisser sous l'effet du retour des nuages. C'est jeudi que la baisse devrait être plus nette, sauf de la vallée du Rhône à l'arrière-pays méditerranéen où les 35°C seront encore atteints.

Passé les après-midi très chaudes, les nuits verront les thermomètres s’abaisser de plus en plus difficilement durant la semaine. Les périodes nocturnes pourraient donc s’avérer difficiles à supporter puisque des “nuits tropicales” (caractérisées par un mercure ne descendant sous les 20°C) se généraliseront. Dans ces conditions, les organismes risquent d’avoir de plus en plus de mal à se réguler sous l’effet de températures anormalement élevées de jour comme de nuit. Nous pourrions alors parler de canicule.

En résumé, ce sont les régions du sud qui sont en première ligne de cette chaleur remontant d’Espagne. Son intensité et sa durée y seront plus importantes et le risque de canicule y est le plus marqué entre dimanche et mercredi. Bien que soumis à cette vague de chaleur, les habitants de la moitié nord ne seront pas concernés pas ce risque caniculaire. En effet, dès jeudi, un air océanique devrait envahir une partie du territoire. Le thermomètre pourrait alors retrouver des niveaux plus classiques, tandis que la vague de chaleur s’éloignerait petit à petit du territoire en seconde partie de semaine.