Vaccination anti-HPV : cibler les homosexuels ?

Vaccination anti-HPV : cibler les homosexuels ?

Dans un rapport rendu public le 2 mai, le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) recommande la vaccination anti-HPV (papillomavirus humain) pour les « hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) ». La raison ? Un risque plus élevé de cancer anal. La grande majorité des hommes et des femmes sont infectés par les papillomavirus humains (HPV) au cours de leur vie. Cependant, l'infection est le plus souvent inapparente et ne présente aucune manifestation clinique. Concernant les hommes, l'infection anale par les HPV et ses manifestations cliniques (lésions pré-cancéreuses, cancers, condylomes anaux) sont plus fréquentes chez les HSH, en particulier ceux infectés par le VIH. Face à ce constat, le HCSP s'est « autosaisi » afin d'envisager l'opportunité d'instaurer une stratégie de protection des garçons contre les infections à papillomavirus humains et leurs conséquences. En prenant en compte « l'efficacité et la tolérance des vaccins HPV, les aspects médico-économiques, l'absence de protection indirecte des HSH par la vaccination des femmes et l'acceptabilité de la vaccination chez les hommes », le Haut conseil recommande donc : qu'un accès au vaccin HPV soit proposé aux HSH jusqu'à l'âge de 26 ans dans les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et dans les centres publics de vaccination. « Le bénéfice de cette vaccination sera d'autant plus important que le début de l'activité sexuelle sera récent et que le nombre de partenaires passés sera faible » ; que cette possibilité d'accès soit relayée par des campagnes d'information adaptées. Le HCSP rappelle enfin que l'augmentation de la couverture vaccinale des jeunes filles reste la priorité pour la prévention des maladies liées à l'infection par les HPV et qu'une couverture vaccinale élevée chez les femmes procure une protection indirecte chez les hommes hétérosexuels.

Retrouvez cet article sur destinationsante.com

Ebola : persistance du virus dans le sperme 9 mois après
Endométriose : le risque de fausse couche confirmé
Apprendre une langue étrangère, bon pour la tête à tout âge !
Recevez la newsletter de Destination Santé
Accédez à la rubrique Destination Femme