Un vaccin pour prévenir la gonorrhée multirésistante
Depuis quelques années, les diagnostics de gonorrhée, une infection sexuellement transmissible, sont en constante augmentation. Le problème c'est que la bactérie à l'origine de la maladie, Neisseria gonorrhoeae (ou gonocoque), est devenue résistante aux antibiotiques les moins chers et les plus courants. Seules les céphalosporines de troisième génération (Ceftriaxone) peuvent en venir à bout, bien que des souches récalcitrantes à ce traitement commencent déjà à apparaître. Cela complique la prise en charge des personnes infectées qui peuvent développer des complications sérieuses, avec en tête une infertilité aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Face à ce constat, prévenir au maximum les infections apparaît comme la solution la plus simple. S'il n'existe aucun vaccin spécifique à la gonorrhée, celui formulé contre le méningocoque, une autre bactérie de la famille des Neisseria, pourrait prévenir l'infection. Une série d'études parues dans The Lancet Infectious Diseases et menées par le CDC détaillent l'efficacité du vaccin pour prévenir la gonorrhée chez une population jeune, mais aussi l'impact de son utilisation en matière de coût et de santé publique.
Un vaccin pour réduire le fardeau de la gonorrhée
Les résultats présentés dans The Lancet sont issus d'une expérimentation prenant place en Australie où une stratégie vaccinale contre la méningite à méningocoque – première cause de méningite – chez les enfants et les ados entre 2018 et 2019 a été mise en place. L'injection de deux doses de vaccin 4CMenB a permis de réduire significativement l'incidence de la maladie, mais aussi celle de la gonorrhée. Le vaccin 4CMenB est efficace contre le gonocoque à 32,7 % après une vaccination complète. Une seconde étude, basée sur des données de New York et de Philadelphie et qui...
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