Vaccin papillomavirus : une campagne de vaccination au collège généralisée dès la rentrée, annonce Macron

En déplacement à Jarnac, en Charente, Emmanuel Macron (ici le 30 janvier) a annoncé des mesures face au HPV.
En déplacement à Jarnac, en Charente, Emmanuel Macron (ici le 30 janvier) a annoncé des mesures face au HPV.

En déplacement à Jarnac, en Charente, Emmanuel Macron a annoncé des mesures face au HPV.

PAPILLOMAVIRUS - Un coup d’accélérateur dans la lutte contre les cancers. Le chef de l’État s’est rendu dans un collège de Jarnac en Charente ce mardi 28 février pour assister à une séance de sensibilisation à la vaccination contre le papillomavirus.

Durant cette visite, Emmanuel Macron a annoncé qu’une campagne de vaccination gratuite généralisée dans les écoles sera lancée « On va généraliser à partir de la rentrée prochaine pour les 5e », a indiqué le chef de l’État lors d’une rencontre avec des élèves. Elle concernera tous les élèves de 5e, filles et garçons. « Cela permet d’éviter beaucoup de cancers », a ajouté Emmanuel Macron. L’Élysée estime que cette mesure devrait permettre à 800 000 élèves par an d’être protégés contre les cancers liés au papillomavirus.

Le président a précisé que dès septembre, la prescription et la vaccination contre le papillomavirus pourront être aussi réalisées par les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers.

Le but est ainsi de favoriser la connaissance sur le bénéfice du vaccin et de faire venir le centre de vaccination au sein de l’établissement scolaire pour faciliter sa mise en œuvre. Une expérimentation dans le Grand Est durant deux ans avait porté ses fruits. Le taux de vaccination dans la région avait augmenté de 9 % à 27 % la première année et de 14 % à 31 % la seconde.

Une vaccination avant 19 ans

Le papillomavirus est une espèce de virus à l’origine de diverses infections de la peau et des muqueuses chez les femmes comme les hommes. Il en existe plus de 200 types, dont une centaine sexuellement transmissible. Ces infections sont le plus souvent banales, mais lorsqu’elles deviennent chroniques, elles peuvent évoluer progressivement vers un stade de cancer. Le papillomavirus serait responsable chaque année en France de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus et de 6 000 nouveaux cas de cancers chez la femme et l’homme.

La vaccination est d’autant plus efficace lorsque la personne n’a pas été exposée au risque d’infection au papillomavirus. Elle est donc recommandée entre 11 et 14 ans, et peut être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cancers seraient totalement éliminables grâce au dépistage et à la vaccination. Or, le taux de couverture vaccinale en France est actuellement 37 % pour les filles et 9 % pour les garçons, alors que la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80 % d’ici sept ans.

À voir également sur Le HuffPost :

VIDÉO - Carnet de Santé - Dr Christian Recchia : "L’absence d’un suivi gynécologique chez de nombreuses femmes est un drame"  

Sur Tiktok, le succès de l’Ozempic, un antidiabétique dont l’usage est détourné, inquiète les médecins

Pollution au PFAS : une enquête dévoile l’ampleur de la contamination en Europe