Vaccin d'AstraZeneca : pourquoi son homologation pourrait bouleverser la stratégie de la France

Les moins de 65 ans écartés des recommandations? L'Agence européenne du médicament (AEM) doit donner son feu vert vendredi - peut-être même dès jeudi - pour l'homologation du vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca, qui deviendrait alors le troisième à être mis sur le marché européen. L'enjeu porte moins sur son approbation, qui ne devrait pas être remise en cause (le produit est déjà en circulation au Royaume-Uni, en Inde et au Brésil), que sur les recommandations qui accompagneront cette décision. Le régulateur pourrait en effet conseiller aux Etats-membres de réserver ce produit aux moins de 65 ans, faute de garantie suffisante sur son efficacité au-delà de cet âge. C'est ce qu'avait indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, la semaine dernière. Et, lundi, le journal Bild écrivait que le gouvernement allemand s'attendait déjà à cette issue.

8% d'efficacité chez les seniors, le chiffre qui fait polémique. Si le vaccin d'AstraZeneca, conçu en partenariat avec l'université d'Oxford, présente l'avantage d'être moins contraignant à déployer que les deux autres (il peut se conserver dans un simple réfrigérateur et non à très basse température), le flou subsiste à ce jour sur son efficacité réelle chez les plus de 55 ans. La faute à un manque de données issues des essais cliniques : un trop faible nombre de personnes âgées s'étaient portées volontaires, et ceux-là avaient en plus rejoint ces essais tardivement. Le laboratoire avait donc annoncé fin novembre la tenu...


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