Un vaccin contre la maladie d’Alzheimer : promesse ou mirage ?
Au centre de la couverture de New Scientist de cette semaine, un homme commence à effacer à l’aide d’un balai le dessin d’un cerveau embrouillé. Un titre expliquant ce photomontage, “Éradiquer la démence” (et donc la maladie d’Alzheimer, la forme la plus commune de démence), est accompagné d’une promesse, celle de nettoyer le cerveau grâce à des “vaccins révolutionnaires”. Ce sont précisément eux – le premier est attendu pour 2030, si son développement se poursuit sans déconvenue – qui font l’objet d’un long article dans les pages intérieures de l’hebdomadaire.
Pour arrêter la progression de la maladie d’Alzheimer, voire empêcher son développement, ces vaccins ont pour cible les plaques amyloïdes, des agrégats de protéines qui congestionnent les neurones et provoquent leur dégénérescence. Le plus avancé, le UB-311, de la biotech américaine Vaxxinity, va bientôt faire l’objet d’un essai de phase III, ce qui signifie qu’il a déjà passé avec succès des étapes cruciales de son développement.
Chez des personnes à un stade précoce de la maladie d’Alzheimer, un essai de phase II mené à Taïwan “a montré que le vaccin est sûr et provoque une réponse immunitaire importante”. Mais, surtout, cela s’est traduit concrètement par un ralentissement d’environ 50 % du déclin cognitif, ce qui est deux fois mieux que les résultats obtenus avec le lécanémab, un des rares médicaments contre la maladie d’Alzheimer, qui est disponible aux États-Unis mais pas en Europe.
Pourquoi les vaccins seraient-ils plus efficaces que les médicaments disponibles ?
Il faut se rappeler que, pendant des décennies, médecins et chercheurs ont été bien démunis face à cette maladie neurodégénérative. Mais, ces dernières années, quelques premiers médicaments ont été commercialisés, faute de mieux. Ils sont loin d’être une panacée : non seulement ils ont une efficacité faible, mais ils peuvent également être à l’origine de complications potentiellement graves, comme des saignements et des gonflements du cerveau ou encore des convulsions.
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