Vaccin contre le Covid-19 : comment la ministre Agnès Pannier-Runacher veille à l'arrivée des doses

Face aux laboratoires, elle a parfois joué "les bad guys", glisse-t-elle. La ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, entame la dernière ligne droite de la mission confiée au printemps : s'assurer que les doses de vaccin arrivent en France. "Nous sommes prêts", assure-t-elle. Avec cette hyperactive, les choses restent rarement en suspens. "En lui confiant un dossier, on sait que ça va être fait", relève un conseiller à Bercy. Depuis mai, elle discute pied à pied les volumes des pré-commandes et les moindres clauses des contrats qui lieront la France et l'Europe aux géants de la pharmacie.

Sur les six signés au niveau européen, cette ancienne de l'AP-HP en a piloté trois, avec les groupes ­AstraZeneca, Moderna, et ­Curevac. Il a fallu parfois montrer les muscles, raconte celle qui a fait ses armes chez Faurecia, un équipementier : "L'Allemagne menaçait de signer seule le contrat avec AstraZeneca, quand nous avions des incertitudes sur certaines clauses. J'ai demandé 24 heures pour négocier moi-même un nouveau contrat." Et de lancer, bravache : "On ne négocie pas dans mon dos." Les bras de fer face à un parterre d'industriels, cette femme discrète mais franche connaît. Tout comme les arcanes de la haute administration qu'elle a pu éprouver par le passé, à la Caisse des dépôts ou au Fonds stratégique d'investissement.

Une industrialisation "européenne" pour éviter les ruptures d'approvisionnement

Quand cette énarque - issue de la même promotion qu'Alexis Kohler, ...


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