Véronique Monguillot pour le JDD : « Je n’attends que la fin du procès »

SUD OUEST/ LE DEODIC/MAXPPP

Le procès a débuté vendredi. Que retenez-vous de ce premier jour ?

Leurs visages. Quand les agresseurs sont rentrés dans le box vitré à côté duquel nous étions avec mes filles, je me suis effondrée. Ça m’a terrifiée, tétanisée, ça m’a bouleversée. Je n’ai pas vraiment de mots. Quelle journée… J’ai aussi été frappée par la mère de l’accusé principal. En arrivant à la barre, elle ne pouvait plus dire un mot. Et là, c’est mon cœur de mère qui a compris sa douleur, ça m’a vraiment fait mal. Son fils, c’est autre chose. Parmi les agresseurs, il y en a d’ailleurs un qui n’a pas cessé de nous fixer, et je peux vous assurer que nous n’avons pas baissé les yeux.

Vous les avez aussi entendus…

Ils ont été interrogés sur leur passé, leurs trafics, leurs violences, sur leur personnalité. Je n’ai pas trop écouté, c’était insupportable d’entendre parler de « jeunes exemplaires ». Je suis sortie plusieurs fois, accompagnée par l’association des victimes présente, il y a des choses que je ne peux pas entendre.

Lundi, le procès reprendra pour trois jours et demi et vous pourrez parler.

Je sais que les jours qui restent vont être plus mouvementés, avec la vidéo, le combat des avocats… Mais nous serons à la barre à 17 h lundi, avec mes filles, pour parler de Philippe avec notre cœur et nos trippes. Je voudrais qu’on nous écoute attentivement, nous seules le connaissions vraiment. Et ensuite, qu’on nous laisse tranquilles.

Comment trouvez-vous la force de prendre la parole ?

Il fau...


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