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Véronique, la femme du chauffeur de bus agressé à Bayonne témoigne

Véronique, la femme du conducteur de bus agressé à Bayonne, s’est confiée dans les colonnes du «Parisien».

La femme du conducteur en état de mort cérébrale après une agression dimanche s’est confiée au «Parisien». Véronique, 52 ans, a raconté que c’est un ami de son mari qui lui a appris la terrible nouvelle : Philippe Monguillot, 58 ans, a été attaqué à l’arrêt «Balishon» situé à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).

À l’hôpital, Véronique et ses trois filles, âgées de 18, 21 et 24 ans, ont pu voir leur proche lundi vers 1 heure du matin. «On l'a touché, senti, on lui a parlé. Sa tête était déformée», a-t-elle raconté au quotidien. «Je n'ai pas envie de me rendre à l'évidence, j'ai l'impression de vivre un cauchemar. Il ne peut pas partir comme ça, il allait avoir 59 ans». Elle raconte que son mari aurait eu une altercation avec deux personnes dimanche après-midi, quelques heures avant le drame. Il n’a pas été prouvé que cette altercation et l’agression soient liées.

Philippe Monguillot a refusé la montée d’un homme qui ne portait pas de masque dans son véhicule. Il a également demandé à quatre passagers, qui ne portaient pas de masque et qui ne possédaient pas de titre de transport, de descendre du bus.

"Quand j'ai vu sa tête, je me suis dis qu'il avait dû souffrir le martyr"

«On ne peut pas enlever la vie de quelqu'un pour un ticket de transport», a lâché Véronique Monguillot au micro de RTL avant d’ajouter : «Il a le visage tuméfié. Il est défiguré. Imaginez la souffrance quand il a vu tous ces gens s'acharner sur lui [...] Quand j'ai vu sa tête, je me suis dis qu'il avait dû souffrir le martyr».

Son mari allait être à la retraite dans un an, a-t-elle raconté au «Parisien». «On s'était dit qu'on allait acheter un camping-car, en septembre. On voulait encore profiter. On nous a tout détruit en l'espace de quelques secondes».


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