Véran admet que ses propos sur la grève du 7 mars et "la catastrophe écologique" sont "mal passés"
Olivier Véran le reconnaît: son message est "mal passé". Le porte-parole du gouvernement admet qu'il aurait "peut-être dû le formuler différemment". En cause: ses déclarations à l'issue du Conseil des ministres le 1er mars dernier concernant les éventuelles conséquences d'une France à l'arrêt le 7 mars, jour de l'appel à une grève reconductible contre la réforme des retraites.
Évoquant tour à tour la sécheresse, la vaccination contre le papillomavirus et le réseau ferroviaire, le porte-parole du gouvernement avait jugé que "mettre la France à l'arrêt" reviendrait à "prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire", à négliger "la santé de nos enfants" ou encore à "rater le train du futur".
"Mal passé"
Ce ton, pour le moins très alarmiste, n'avait pas manqué de faire réagir ses opposants politiques et syndicaux. "La sécheresse, c’est la faute des syndicats? La crise sanitaire, idem? Et pourquoi pas la défaite en Coupe du monde?", avait par exemple ironisé Laurent Berger, patron de la CFDT.
"Mon message manifestement est mal passé, j'aurais dû peut-être le formuler différement", reconnaît désormais Olivier Véran, interrogé par France 2 ce lundi. L'ex-ministre de la Santé tient néanmoins à revenir "sur le fond du message", qui est "double", selon lui.
"Nous avons d'autres urgences à gérer"
"D'abord, au gouvernement nous n'avons pas que la réforme des retraites devant nous, nous avons aussi toutes les urgences du quotidien pour les Français, y compris la pluie", justifie-t-il. Olivier Véran revient à ce titre sur son passage au Salon de l'Agriculture la semaine passée, et alerte:
"Les agriculteurs nous disent qu'il est fondamental d'agir pour éviter un impact climatique majeur avec une catastrophe agricole". Et d'insister: "Nous avons d'autres urgences à gérer que la seule réforme des retraites."
Ensuite, Olivier Véran déplore les conséquences d'une "France à l'arrêt dans la durée" pour le "quotidien des Français", précisant que "personne a dit qu'une journée de manifestations était un danger pour le pays". Selon lui, si la paralysie du pays venait à se prolonger, cela aurait également un "impact sur l'économie de notre pays au moment où nous recréons de l'emploi, de l'apprentissage et où nous faisons reculer le chômage".