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USA: Un biosimilaire du Lantus de Sanofi provisoirement autorisé

(Reuters) - Merck & Co a annoncé jeudi que la Food and Drug Administration (FDA) américaine autorisait provisoirement sa version biosimilaire du Lantus, un traitement du diabète très utilisé élaboré par Sanofi.

Si l'autorisation est confirmée, le Lusduna Nexvue, développé avec l'aide financière du coréen Samsung Bioepis, pourrait rogner le chiffre d'affaires du Lantus, qui a atteint 5,71 milliards d'euros en 2016, soit plus du sixième du CA total du groupe pharmaceutique français.

Le feu vert définitif de la FDA dépend de la résolution d'un litige de propriété intellectuelle entre les deux sociétés. Le procès intenté en septembre par Sanofi a entraîné un sursis de 30 mois à toute homologation de la part de la FDA, à moins que Merck bénéfice d'un jugement favorable entretemps.

Les biosimilaires dont l'objet de nombreux recours en justice, dont le but semble moins d'emporter la décision que de retarder leur lancement.

Le Lantus étant tombé dans le domaine public en 2015, Sanofi a reporté tous ses espoirs sur un autre traitement du diabète appelé Toujeo, lancé en mars 2016. Ce dernier a dégagé 649 millions d'euros de ventes l'an passé.

Le Basaglar, un autre biosimilaire du Lantus conçu par Eli Lilly, bénéficiait d'une homologation provisoire de la FDA depuis août 2014 mais l'action en justice intentée par Sanofi avait repoussé le feu vert définitif à décembre 2016. Eli Lilly a accepté de verser une redevance à Sanofi pour clore le contentieux.

Le Basaglar a représenté un CA de 86,1 millions de dollars l'an dernier.

CVS, une société américaine spécialisée dans la gestion des remboursements de santé, avait dit en août qu'elle retirerait le Lantus de sa liste des médicaments qu'elle rembourse pour le compte des assureurs maladie, ce qui fut un coup dur pour le pôle diabète de Sanofi.

L'action Merck gagnait gagnait 0,8% à Wall Street dans l'après-midi, tandis que l'ADS Sanofi prenait 3%.

(Tamara Mathias, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)