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USA: Les aides aux chômeurs n'ont pas nui à l'embauche-Kaplan(Fed)

USA: LES AIDES AUX CHÔMEURS N'ONT PAS NUI À L'EMBAUCHE, SELON LE PRÉSIDENT DE LA FED

(Reuters) - Le président de la Réserve fédérale de Dallas, Robert Kaplan, a déclaré lundi que si "beaucoup" de ses contacts dans le milieu des affaires s'étaient plaints des difficultés à l'embauche dues aux aides supplémentaires en faveur des chômeurs, les chiffres n'indiquent pas que le marché du travail en a été pénalisé.

Face à la crise sanitaire qui a mis au chômage des millions d'Américains, une allocation fédérale spécifique de 600 dollars par semaine avait été mise en place. Faute d'accord entre les parlementaires sur un nouveau plan de relance, ce programme a expiré à la fin du mois de juillet.

"Nous avons examiné un certain nombre d'études, nous avons fait notre propre travail: nous ne voyons pas vraiment dans les données [que le recrutement a été pénalisé par cette aide], mais je peux vous dire que je l'entends de la part d'hommes d'affaires", a déclaré Robert Kaplan à la chaîne de télévision Bloomberg TV.

"Bien que cela ait pu compliquer l'embauche de certaines entreprises, cette aide a contribué à créer des emplois en contribuant à doper les dépenses de consommation, de sorte que l'effet net a probablement été positif pour l'économie de l'emploi."

Robert Kaplan a également déclaré être en désaccord avec son homologue de Minneapolis, Neel Kashkari, qui a fait savoir ce week-end qu'il pensait que les Etats-Unis devraient se reconfiner pendant quatre à six semaines pour endiguer la propagation du coronavirus.

Au lieu de cela, Robert Kaplan préconise le port général du masque sans un confinement généralisé.

"Je pense que nous allons devoir apprendre à vivre avec ce virus. Nous allons devoir apprendre à nous réengager dans nos activités quotidiennes tout en contrôlant le virus", a-t-il dit. "Le port de masque généralisé est essentiel à cela."

Il a également déclaré qu'il ne voudrait pas voir la Réserve fédérale essayer de consolider sa politique monétaire accommodante en visant à ramener l'inflation à son objectif de 2%, voire un peu au-dessus.

La Fed a déjà déclaré qu'elle maintiendrait les taux proches de zéro pour les deux prochaines années, a-t-il rappelé. "Je préférerais de loin, lorsque nous donnerons nos orientations futures, que nous lions les taux à notre double mandat, et en particulier au chômage, tout en faisant des progrès sur l'inflation", a-t-il ajouté.

(Ann Saphir, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)