USA 2020: Biden aborde la dernière ligne droite en tête, mais Trump n'a pas dit son dernier mot

USA 2020: BIDEN ABORDE LA DERNIÈRE LIGNE DROITE EN TÊTE, MAIS TRUMP N'A PAS DIT SON DERNIER MOT

par Chris Kahn et John Whitesides

NEW YORK (Reuters) - A deux jours du scrutin présidentiel américain, le démocrate Joe Biden conserve une avance confortable sur Donald Trump à l'échelon national mais le président sortant n'a pas abdiqué et s'efforce de refaire son retard dans les Etats "bascule" susceptibles de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre et de décider de l'issue du scrutin.

A l'échelle nationale, la cause semble entendue et le vote populaire acquis à l'ancien vice-président de Barack Obama, crédité de 51% des intentions de vote contre 43% pour son adversaire républicain dans le dernier sondage Reuters/Ipsos réalisé du 27 au 29 octobre dernier.

Dans la course aux grands électeurs, l'avance de Joe Biden est bien moins nette et Donald Trump concentre ses forces sur des Etats comme l'Arizona, la Floride, la Caroline du Nord ou la Pennsylvanie, ces "Swing States" qui seront décisifs dans la course au 270 voix nécessaires pour être élu par le Collège électoral (qui compte au total 538 membres désignés Etat par Etat).

Selon Reuters/Ipsos, la course sera serrée jusqu'au bout en Floride, en Caroline du Nord et en Arizona. En Pennsylvanie, dans le Michigan et dans le Wisconsin, trois Etats qui avaient voté contre Hillary Clinton en 2016, Joe Biden est donné gagnant, mais le retard de Donald Trump n'y est pas pour autant rédhibitoire.

Et même s'il perd le Michigan et le Wisconsin, l'actuel locataire de la Maison blanche pourra l'emporter s'il arrive en tête dans tous les autres Etats qui l'ont choisi il y a quatre ans.

Joe Biden, qui a axé l'essentiel de sa campagne sur la gestion contestée de la crise du coronavirus par le candidat républicain, se contentera dimanche d'un meeting en Pennsylvanie, une sobriété qui tranche avec les dix rassemblements dimanche et lundi par l'équipe de campagne de Donald Trump.

Samedi à Newtown, en Pennsylvanie, Donald Trump a déploré que l'écart puisse être aussi mince entre les deux candidats.

"Il n'y a qu'à moi que cela peut arriver", a-t-il dit. "Comment est-il possible que cela soit serré", s'est-il interrogé, ne cachant pas son mépris pour un adversaire qu'il juge particulièrement médiocre.

Si l'espoir reste permis dans le camp républicain, on y observe avec inquiétude les chiffres des votes par anticipation. Quelque 90 millions d'Américains ont en effet déjà exprimé leur choix, ce qui est analysé par certains observateurs comme annonciateur d'une défaite de Donald Trump.

(version française Nicolas Delame)