US Open: "Je devais faire quelque chose", Zverev explique sa réaction au chant nazi d'un fan en plein match
Alexander Zverev sera opposé la nuit prochaine au n°1 mondial Carlos Alcaraz, en quart de finale de l’US Open. Pour s’offrir ce choc face à l’étoile montante du circuit ATP, la tête de série n°12 a dominé un autre prodige issu de la même génération, l’Italien Jannik Sinner. Zverev est sorti vainqueur en cinq manches d’un duel éprouvant physiquement, interrompu dans le quatrième set par un incident improbable.
Alors que l’Allemand s’apprêtait à servir, un spectateur situé au bord du court a crié un très audible "Deutschland über alles" (l’Allemagne avant tout), une phrase tirée du premier couplet du Deutschlandlied (Le chant de l’Allemagne, écrit en 1841), un passage repris à leur compte par les nazis qui en ont déformé le sens à leur arrivée au pouvoir dans les années 30. Aujourd’hui encore, ce passage, associé à l’hymne de l’Allemagne nazie, renvoie pour beaucoup d’Allemands aux visions hégémoniques du Troisième Reich.
Zverev: "En tant qu'Allemand, je ne suis pas vraiment fier de cette histoire"
En colère, Zverev s’est immédiatement dirigé vers l’arbitre, James Keothavong, lui intimant de prendre des mesures. "Il vient de prononcer la phrase d'Hitler la plus célèbre de l'histoire, c'est inacceptable. C’est incroyable !", s’est indigné Alexander Zverev. Sa colère a été entendue, puisque le coupable désigné a été invité à quitter le court Arthur Ashe sans faire d’histoire, et que ce dernier s’est exécuté sans opposer la moindre résistance.
En conférence de presse après la rencontre, Zverev est revenu sur cet incident, confirmant qu’il avait bien entendu "Deutschland über alles": "Il a commencé à chanter l'hymne hitlérien de l'époque - Deutschland Uber Alles - c'était un peu trop, je devais faire quelque chose. Il s'est impliqué dans le match pendant un long moment et cela ne me dérange pas. J'aime quand les fans sont bruyants, j'aime quand les fans font part de leurs émotions, mais je suis Allemand, et nous ne sommes pas vraiment fiers de notre histoire.Il était assis dans les premiers rangs, beaucoup de gens ont entendu cela, je devais faire quelque chose."