Les urgences ont tenu cet été, mais à quel prix ? Ces soignants répondent
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URGENCES - Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Jeudi 22 septembre, plusieurs rassemblements de soignants ont eu lien en France à l’appel de la CGT pour réclamer de meilleures conditions de travail et des embauches supplémentaires après un été particulièrement tendu dans les urgences et les hôpitaux.
Le ministre de la Santé François Braun a affirmé fin août au Quotidien du médecin que « la catastrophe annoncée ne s’est pas produite », y voyant notamment le succès de la régulation à l’entrée des urgences et saluant « l’investissement fort des professionnels sur le terrain, hospitaliers comme libéraux ». Malgré tout, le personnel de santé ne sort pas moins fatigué de cette période estivale marquée par les fortes chaleurs et la poursuite de la pandémie de Covid-19.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, les soignants interrogés par Le HuffPost devant le siège de l’AP-HP à Paris admettent pour la plupart que, effectivement, les urgences « ont tenu ». Mais à un prix. « On est au mois de septembre et on est déjà fatigué », affirme Nicolas, aide-soignant, qui déplore aussi une dégradation de prises en charge. « Ça ne s’est pas mal passé, comme le dit François Braun, mais on ne sait pas ce qui s’est passé dans les domiciles », ajoute Sylvie, infirmière, selon qui il est difficile d’évaluer les véritables conséquences de la régulation et du renvoi en masse de patients vers le 15.
Des équipes « essorées » avant l’automne
L’automne s’annonce « compliqué » pour les services d’urgence, les services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur) et le 15, dont les équipes « sont essorées », a mis en garde, début septembre, le président de l’association Samu-Urgences de France (SUdF) Marc Noizet, successeur du ministre de la Santé François Braun à la tête de l’organisation.
« Cet automne va être sans aucun doute très compliqué, on ne regarde pas forcément l’avenir avec le sourire », a-t-il affirmé à l’AFP. « Les équipes sont essorées, il y a une forte attente des professionnels, on a des équipes très fragiles, où les gens sont démobilisés, donc il va falloir dès cette rentrée pouvoir donner des signaux forts aux professionnels pour éviter que l’hémorragie s’aggrave et que certains services d’urgences se retrouvent encore en plus grande difficulté », a-t-il estimé.
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