Universités : pourquoi le "classement de Shanghai" a ses limites

Chaque été sort le 15 août la nouvelle mouture du "classement de Shanghai" - plus précisément le classement de l'Université Jiao Tong de Shanghai. Son but initial était de situer les universités chinoises par rapport à leurs homologues américaines. Il peut d'ailleurs "être considéré comme le symptôme du goût traditionnel de la civilisation chinoise pour l'ordonnancement et la classification". Sorti des frontières chinoises depuis sa création en 2003, ce classement est devenu au fil des années un outil de comparaison universel, non seulement des universités mais aussi des pays entre eux. Cependant, la communication qui l'entoure n'est-elle pas disproportionnée par rapport à sa qualité technique?

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Une méthodologie à questionner

Notons d'abord que ce classement se concentre exclusivement sur l'activité de recherche des établissements. Certaines disciplines, comme les sciences humaines et sociales, n'y sont pas prises en compte. L'activité d'enseignement n'y est pas évaluée, pas plus que la vie étudiante, les activités culturelles ou l'insertion dans les territoires. Autant de dimensions qui sont pourtant essentielles pour un futur étudiant voulant juger de la "qualité" d'une université. Globalement, ce classement favorise les universités qui sont fortes en sciences expérimentales, situées dans les pays où l'on parle l'anglais.

Le classement 2020 

Les dix premières places sont comme l'an dernier trustées par le...


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