Universités : faute de salaire, les vacataires menacent de « retenir les notes »

Un grand nombre d'enseignants vacataires sont de jeunes chercheurs en début de carrière.   - Credit:ARNAUD CHOCHON / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Un grand nombre d'enseignants vacataires sont de jeunes chercheurs en début de carrière. - Credit:ARNAUD CHOCHON / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La promesse était belle. Elle faisait l'unanimité. Mais elle peine à être tenue. Depuis septembre, la loi de programmation de la recherche (LPR) impose aux universités de payer les enseignants vacataires à la fin de chaque mois. Cependant, les établissements publics peinent à tenir ce nouveau calendrier et, selon Le Monde, la rémunération de ces intervenants non permanents demeure versée « au rythme des semestres et avec des retards pouvant atteindre un an ».

Une situation difficilement tenable pour ces professeurs, qui n'osent pas toujours élever la voix compte tenu de leur statut. Bien qu'ils soient deux fois plus importants en nombre que les enseignants-chercheurs titulaires, ils ne sont pas titulaires. Ils ont ainsi souvent tendance à vouloir se montrer « exemplaires », à ne « pas faire de vagues » pour tenter de garder leur poste. Mais, cette fois, c'en est trop.

Les vacataires appelés à ne pas rendre les notes des partiels

Les vacataires menacent de « retenir » les notes de leurs étudiants aux examens pour qu'enfin ils puissent être payés de façon régulière. « Dans toute la France, nous serons nombreux à ne pas rendre les notes de TD et partiels de nos étudiants et étudiantes à nos administrations. Un seul enseignant ou une seule enseignante qui participe à la rétention des notes, c'est 30 à 200 notes bloquées. Rappelez-vous, nous sommes 130 000 », écrit ainsi le collectif Enseignants vacataires, à l'origine de cet appel et qui entend bien profiter de c [...] Lire la suite