La NASA a-t-elle découvert l'indice d'un univers parallèle en Antarctique ?

M31 Andromeda Galaxy NGC 224 (Illustration Getty Images)
M31 Andromeda Galaxy NGC 224 (Illustration Getty Images)

Et si ? Et si la première trace d’un univers parallèle avait été découverte en Antarctique ? C’est une hypothèse émise par une équipe de la NASA, après la détection de mystérieux rayons cosmiques.

On l’appelle ANITA. Elle, c’est l’Antarctic Impulsive Transient Antenna. Une sonde traquant les rayons cosmiques qui frappent la Terre en permanence. Envoyée en l’air par un ballon, elle travaille dans le ciel de l’Antarctique, là où aucune onde radio n’est susceptible de parasiter sa recherche. Depuis 2006, Peter Gorham dirige les analyses des données ainsi récoltées.

Or, en 2006 et 2014, le physicien, spécialiste des particules expérimentales à l’université d’Hawaii, et son équipe ont observé des particules inhabituelles : au lieu de percuter la glace depuis le ciel, elles jaillissaient du sol ! “Ce que nous avons vu est quelque chose qui ressemblait à un rayon cosmique, comme on les observe dans le reflet de la calotte glaciaire, mais il n'a pas été réfléchi. C'était comme si le rayon cosmique était sorti de la glace elle-même» explique Peter Gorham au New Scientist.

Big Bang et monde miroir

Comment expliquer cette anomalie ? Une hypothèse - la plus décevante - est celle d’un simple bug de la machine. Les autres explications - par exemple, celle de neutrinos ayant traversé la planète pour ressortir par le Pôle Sud - se sont avérées insatisfaisantes. Reste une option : explorer les options situées hors des cadres habituels - ou think outside the box, dans la langue de Gorham. Et parmi ces dernières, celle-ci : les particules viendraient d’un univers parallèle créé lors du Big Bang. Incroyable ? Pas tant que ça : dans cet univers-miroir, tout est inversé. Non seulement l’espace, mais aussi le temps. D’où ce déplacement mystérieux des rayons cosmiques observés.

Mais attention aux conclusions hâtives. Dans un article publié sur Science Alert, Peter Gorham a tenu à préciser l’information : “Une fois que nous avons épuisé toutes les explications possibles données par le modèle standard de la physique des particules, nous pouvons considérer les idées qui repoussent les limites. Nous n’en sommes pas encore là, et encore moins au point de faire appel à des univers parallèle !”

Le mystère reste entier, donc. Mais les conclusions de ces observations inédites sont là pour nous rappeler l’immensité restant à découvrir autour de nous. Sommes-nous seuls dans l’univers ? La question est plus que jamais ouverte.