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Unis, les partis arabes forment une troisième force en Israël

A Tel-Aviv le 18 mars.

Des formations très diverses ont constitué avec succès un bloc pour franchir le seuil d’éligibilité, relevé en 2014 pour les éliminer.

Des Arabes, des Arabes musulmans, des Arabes musulmans islamistes, des chrétiens arabes, des communistes juifs, des communistes arabes, des Arabes athées, des Arabes juifs, des Druzes : c’est une liste, la «joint list», la liste unie, et ça se passe en Israël. Les élections du 17 mars ont vu l’émergence d’une troisième force avec laquelle le Likoud et l’Union sioniste [dans sa traduction littérale, le Camp sioniste, ndlr] devront désormais compter.

Bande des quatre. Tout a commencé par une fable qui en rappelle d’autres, en France, quand le pouvoir décide de modifier d’une manière ou d’une autre le mode de scrutin pour favoriser ses ambitions, et qu’à la fin, c’est l’exact inverse qui se produit : Avigdor Lieberman, le leader de l’extrême droite, avait, en 2014, particulièrement soutenu le relèvement du seuil d’éligibilité à la Knesset de 2% à 3,25%, ceci dans le but d’éradiquer les «petits partis» représentatifs des 20% d’Arabes israéliens, mais aussi des groupes plus radicaux de la gauche israélienne.

Le résultat ? Constitution d’une nouvelle bande des quatre, d’une alliance entre : Hadash, ex-Parti communiste devenu judéo-arabe, ayant donc des Juifs dans son organigramme (comme Dov Khenin, communiste, habitant de Tel-Aviv, un «traître» pour tous ceux qui ne veulent pas voir naître un Etat palestinien et une Jérusalem capitale de deux Etats, idées qu’il défend et qui lui valent une protection policière) ; les laïcs de Ta’al, Mouvement arabe pour le renouveau, dont la figure de proue, Ahmed Tibi, avait prononcé un discours remarqué sur l’Holocauste - «Il n’y a rien de plus fou et amoral que la négation de l’Holocauste», tout en qualifiant Israël de «judéocratie» (1) - ; Balad, parti favorable à un Etat binational, avec Haneen Zoabi en pasionaria, première femme arabe élue à la Knesset, et connue pour ses déclarations polémiques ; (...)

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