Union de la gauche: Manuel Bompard demande à Raphaël Glucksmann de "préciser ses propos"

Le leader de Place publique Raphaël Glucksmann a rassemblé ses troupes et ses alliés samedi 5 octobre en Gironde, espérant massifier son parti en vue des prochaines échéances électorales et offrir une alternative "sociale-démocrate" à Jean-Luc Mélenchon à gauche.

De quoi froisser le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. Ce mardi 8 octobre, il affirme sur BFMTV-RMC que le député européen a "dit que c'était la dernière fois qu'il y avait un accord global de la gauche aux élections législatives".

"Je trouve que Raphaël Glucksmann devrait préciser ses propos", déclare-t-il à notre micro. "J'aimerais savoir si c'est une rupture avec le Nouveau Front populaire".

"Est-ce que ça veut dire que les candidats investis par sa formation politique dans le cadre du Nouveau Front populaire renoncent à cette investiture? C‘est quand même une question qui mérite d’être posée", abonde le député.

"Je n'ai pas compris quel était son programme"

Manuel Bompard pointe de la même manière du doigt le député et ancien président François Hollande ou la présidente socialiste du conseil régional d'Occitanie, Carole Delga. Ils "disent maintenant qu'il ne faut plus jamais rien faire avec les insoumis. Il y a deux mois, ils étaient plutôt contents d'avoir des candidats soutenus par La France insoumise", souligne-t-il.

Le coordinateur insoumis se demande aussi sur "quels points" de leur programme Raphaël Glucksmann est en désaccord.

"Mais je n'ai pas compris quel était son programme à lui", se questionne-t-il.

Avant d'ajouter: "ll me semble que quand on est candidat pour telle ou telle élection, on est candidat pour défendre un programme. Donc ce serait peut-être bien qu'il puisse le dire pour qu'on puisse éventuellement en débattre".

Pour sa rentrée politique, la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, forte de son score de 14% qui l'a placé en tête de la gauche, veut faire fructifier l'espoir suscité sur sa ligne pro-européenne et anti-LFI.

Il prévoit la construction prochaine d'un groupe social-démocrate à l'Assemblée, composé notamment de non-inscrits comme lui, de membres du groupe centriste Liot ou du MoDem. Et à terme de socialistes.

L'essayiste ne cache pas se projeter sur la présidentielle de 2027, où "ce sera la social-démocratie, et non un succédané du macronisme ou un avatar du populisme de gauche, qui fera face au lepénisme", prédit-il.

Article original publié sur BFMTV.com