Union européenne: Paris prêt à réunir Bulgarie et Macédoine du Nord pour un accord bilatéral

Emmanuel Macron - AFP
Emmanuel Macron - AFP

Le président français Emmanuel Macron s'est dit prêt ce lundi à accueillr à Paris, "le moment venu", les autorités de Bulgarie et de Macédoine du Nord en vue de la conclusion d'un accord bilatéral qui permettrait l'ouverture de négociations d'adhésion de Skopje à l'UE.

La France, qui assure la présidence tournante de l'UE jusqu'au 1er juillet, appuie "depuis plusieurs semaines" la recherche d'une solution au différend entre les deux pays, a rappelé l'Elysée à l'issue d'échanges avec le président bulgare Rumen Radev et le Premier ministre de Macédoine du Nord Dimitar Kovacevs.

Sofia bloque depuis novembre 2020 l'accession de la Macédoine du Nord à l'Union européenne à cause de contentieux liés à la langue et l'histoire.

Blocage de la Grèce pendant des années

Avant ce blocage bulgare, la Macédoine du Nord avait été confrontée pendant des années au veto de la Grèce qui lui refusait l'appellation de Macédoine, également nom de sa province septentrionale, en y voyant une usurpation de son héritage historique.

Athènes n'a levé son veto qu'en 2018 quand la mention "du Nord" a été ajoutée au nom du pays.

Entre fin février et début mars, l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie ont successivement envoyé leur candidature d'adhésion à l'UE, dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine. La Commission européenne doit rendre prochainement un avis sur la candidature ukrainienne. Celle-ci devra ensuire être acceptée à l'unanimité au sommet européen des 23 et 24 juin, ce qui ouvrira alors des négociations au long cours.

Anticipant le long processus d'intégration des pays candidats, Emmanuel Macron a proposé le 9 mai un accueil accéléré de l'Ukraine dans la famille européenne via la création d'une Communauté politique européenne.

Cinq pays sont actuellement officiellement candidats à l'UE, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l'Albanie et la Turquie. En 2019, Emmanuel Macron avait mis son veto, avec deux autres États membres, à l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Macédoine du nord et l'Albanie, estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour un élargissement de l'UE à ces deux pays.

Article original publié sur BFMTV.com