Union européenne : « L’urgence de reconstruire les ponts entre Paris et Rome »
Au lendemain du 9 juin, beaucoup ont parié, sans doute un peu vite, sur une très grande stabilité de l'Union européenne, en contraste avec les ruines du paysage politique français au soir des élections. Certes, la situation issue des urnes est, à Bruxelles, très similaire à celle de 2019. Lorsque l'on s'en tient aux chiffres, les variations sont limitées. Or la situation est, en réalité, absolument différente. La mesure arithmétique, insuffisante.
Certes, la précédente majorité, celle qui a porté Ursula von der Leyen dans ses fonctions de présidente de la Commission européenne, existe encore sur le papier. Elle s'est néanmoins érodée.
À eux seuls, les groupes du centre droit (PPE), des socialistes (S&D) et des libéraux (Renew) ne représentent plus que 55 % des voix, contre 58 % dans le précédent Parlement européen. Au sein même de cette coalition, le centre droit s’en sort ragaillardi après des années de lente érosion. Mais une autre évolution devrait alerter les dirigeants les plus attachés au projet européen.
La France pèserait 8 % de la majorité von der Leyen
Au sein de ce trio politique, un élément menace l'équilibre et la crédibilité des décisions à venir : celui des effets de levier d'influence nationale que permettent les groupes politiques au Parlement européen. Ceux-ci ont fortement bénéficié aux libéraux français au cours des cinq dernières années. Ce temps est révolu.
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