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UniCredit cède 17% du courtier en ligne FinecoBank

par Valentina Za et Silvia Aloisi

MILAN (Reuters) - UniCredit a lancé mardi la vente de près de la moitié de sa participation dans le courtier en ligne FinecoBank, soit 17% du capital, dans le cadre de ses efforts pour renforcer sa situation financière.

Sa participation actuelle de 35,35% dans Fineco est valorisée en Bourse 2,4 milliards d'euros et affiche une valeur comptable de 981 millions d'euros.

Après avoir évoqué mardi matin l'éventualité de cette vente, UniCredit a ensuite annoncé après la clôture des Bourses européennes avoir commencé la construction accélérée d'un livre d'ordres.

Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un programme de cessions d'actifs censé permettre à la banque de disposer d'un matelas de fonds propres situé dans le haut d'une fourchette de 200 à 250 points de base au-dessus des exigences réglementaires.

UniCredit a été pénalisée ces derniers mois par les difficultés de ses activités en Turquie et par le règlement d'un litige aux Etats-Unis relatif aux sanctions imposées à l'Iran. Elle a terminé 2018 avec un ratio de fonds propres "core" de 12,07%, contre 13,6% un an plus tôt.

L'établissement va aussi progressivement réduire son exposition à la dette publique italienne et comprimer son portefeuille de créances douteuses afin de dépasser son objectif pour 2019 d'une baisse de 14,9 milliards d'euros de créances à risque.

Son administrateur délégué Jean-Pierre Mustier a commencé à réduire la participation de la banque dans Fineco immédiatement après son arrivée chez UniCredit à la mi-2016, avec pour mandat de redresser et renforcer les fonds propres du groupe bancaire.

Jean-Pierre Mustier devrait présenter un nouveau plan stratégique aux investisseurs en décembre, après s'être concentré ces dernières années sur la réduction des coûts.

UniCredit est au coeur des spéculations actuelles sur d'éventuelles fusions transfrontalières dans le secteur bancaire en Europe et des analystes pensent que Jean-Pierre Mustier, un ancien de Société Générale, prépare la banque italienne à un rapprochement en nettoyant son bilan.

(Dominique Rodriguez et Bertrand Boucey pour le service français)