Une taxe sur les billets pour CDG Express inquiète Air France

PARIS (Reuters) - Air France a mis en garde jeudi contre les risques sur sa compétitivité qu'aurait la mise en oeuvre d'une taxe sur les billets d'avions pour financer la liaison Roissy CDG Express.

La compagnie réagit ainsi à une information parue jeudi dans Les Echos selon laquelle le gouvernement français envisagerait d'appliquer dès 2017 une taxe sur les billets d'avion au départ et à l'arrivée de Paris-Charles de Gaulle pour financer le CDG Express, projet de liaison ferroviaire directe entre l'aéroport et Paris.

Dans un communiqué, Air France estime que "dans l'hypothèse basse d'un prélèvement de 1 euro par passager, (elle) subirait un coût additionnel de 17 millions d'euros par an dès 2017".

"Dans un secteur du transport aérien très concurrentiel, une telle mesure réduirait l'impact des efforts réalisés par les employés d'Air France pour améliorer la compétitivité de la compagnie aérienne", est-il précisé.

Frédéric Gagey, le PDG d'Air France déclare être "tout à fait réticent à l'idée de garantir, via une taxe sur les billets d'avion, la rentabilité financière d'un projet porté par d'autres opérateurs" tout en se disant favorable au projet Roissy-Charles de Gaulle Express.

(Noëlle Mennella, édité par Patrick Vignal)