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Une prison attaquée en RDC, le chef d'une secte s'évade

La prison de Makala à Kinshasa, attaquée par des membres d'une secte séparatiste chrétienne. C'est dans cette prison de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) que leur chef, le parlementaire Ne Muanda Nsemi, prophète autoproclamé, était détenu. /Photo prise le 17 mai 2017/REUTERS/Robert Carrubba

KINSHASA (Reuters) - Des membres d'une secte séparatiste chrétienne ont attaqué mercredi à Kinshasa la prison où leur chef, le parlementaire Ne Muanda Nsemi, prophète autoproclamé, était détenu dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Ne Muanda Nsemi, prophète autoproclamé du Bundu dia Kongo (Royaume du Congo, en kikongo, BDK), fondé dans les années 1980, avait été arrêté en mars à la suite de violents affrontements entre ses partisans et les forces de sécurité. Des témoins ont entendu des tirs près de la prison de Makala avant l'aube et ont vu des détenus s'échapper de l'établissement. Le raid a fait six morts, cinq assaillants et un officier de police, a dit le gouvernement. Au total, 4.000 détenus auraient pris la fuite, soit la moitié de la population carcérale, a rapporté un prisonnier. Le ministre de la Justice, Alexis Thambwe, a déclaré à une radio congolaise qu'aucun autre détenu de premier plan ne s'était évadé à la faveur de cette attaque. La secte BDK est influente dans le sud-ouest de la RDC, où elle rêve de rétablir le royaume Kongo, qui a prospéré pendant plusieurs siècles à l'embouchure du fleuve Congo et a connu son apogée au XVIe siècle avant l'arrivée des colonisateurs européens. (Aaron Ross, Tangi Salaün et Gilles Trequesser pour le service français)