Une pandémie en 2025 ? Voici les maladies dans le viseur des autorités sanitaires
Face à l’émergence de maladies inconnues comme la maladie X et à la résurgence d’infections bien connues telles que la dengue, la rougeole ou la grippe aviaire, les experts alertent sur les défis sanitaires à venir.
Alors que le monde se remet encore des impacts de la pandémie de Covid-19, les experts de la santé ont dressé la liste des maladies susceptibles de représenter les plus grandes menaces pour l’année 2025. Parmi elles, des infections bien connues, mais aussi des dangers émergents comme la mystérieuse "maladie X". Voici un tour d’horizon des principales préoccupations médicales.
La maladie X, la prochaine pandémie ?
La maladie X désigne une infection inconnue mais potentiellement dévastatrice. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette menace hypothétique pourrait provoquer une pandémie similaire au Covid-19. "Si une telle maladie émergeait soudainement, le monde serait très mal préparé", a averti le Dr Michael Head dont les propos ont été relayés par le Mirror. En République démocratique du Congo, une maladie non identifiée a d’ailleurs causé récemment 31 décès, une situation qui a mis les autorités sanitaires en état d’alerte.
La dengue, une menace climatique
Surnommée la "fièvre des os brisés", la dengue est transmise par les moustiques et touche des millions de personnes chaque année. Les symptômes incluent fièvre, douleurs articulaires et éruptions cutanées. Dans les cas graves, elle peut également provoquer des saignements et de vives douleurs abdominales. À noter que le changement climatique va favoriser la propagation de la dengue, notamment vers l’Europe du Sud. La France, l'Italie et l'Espagne sont les pays les plus susceptibles de connaître des épidémies.
Chikungunya et fièvre du Nil Occidental, le danger des moustiques
Ces deux maladies, également propagées par les moustiques, inquiètent les scientifiques en raison de l’évolution des climats européens. Le chikungunya peut entraîner des douleurs articulaires chroniques tandis que la fièvre du Nil Occidental, dans ses formes graves, affecte le système nerveux en provoquant des encéphalites ou des méningites.
La rougeole, une maladie prévisible mais persistante
Malgré l’efficacité des vaccins, la rougeole fait un retour en force, alimentée par une baisse des taux de vaccination. Cette maladie extrêmement contagieuse a causé plus de 107 000 décès en 2023 à travers le monde, principalement chez les enfants non vaccinés. La rougeole se transmet simplement par la toux ou les éternuements, se déplace dans l'air par des gouttelettes et peut survivre dans l'air ou sur des surfaces pendant deux heures.
Le Covid-19, toujours une menace
Bien que le Covid-19 soit mieux contrôlé grâce aux vaccins, les variants continuent d’émerger. La variante XEC, détectée récemment au Royaume-Uni, a d’ailleurs montré une transmissibilité accrue. Face à cette menace, les experts ont donc insisté sur l’importance de rester vigilant et de se faire vacciner.
Le choléra, un risque mondial
Le choléra, lié à des conditions d’hygiène précaires, reste une préoccupation majeure. Dans les cas les plus extrêmes, l'infection peut se développer très rapidement, entraînant la mort en quelques heures si elle n'est pas traitée. Chaque année, il tue jusqu’à 143 000 personnes. Avec les migrations forcées dues aux changements climatiques, les risques d’épidémies augmentent.
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La grippe aviaire, le risque de mutation
Si la grippe aviaire touche principalement les oiseaux, ses mutations rapides pourraient faciliter la transmission humaine. Les experts craignent donc qu’une mutation ne déclenche une nouvelle pandémie. À noter que la grippe aviaire se transmet aux humains en touchant des animaux infectés, leurs excréments ou leur litière, ou en préparant des volailles infectées pour la cuisson.
Les bactéries résistantes aux antibiotiques
La résistance aux antibiotiques est qualifiée par l’OMS de “menace majeure”. Les bactéries comme E. coli, qui causent infections urinaires et diarrhées, deviennent de plus en plus difficiles à traiter. Les experts appellent donc à limiter l’usage abusif des antibiotiques. "De plus en plus, les premiers antibiotiques administrés aux patients ne sont pas efficaces pour lutter contre leurs infections. Ce n’est pas seulement un inconvénient, cela signifie que les patients sont plus à risque de développer une infection grave et une septicémie”, a déclaré la directrice générale de l’UKHSA, la professeure Dame Jenny Harries.
La coqueluche, une résurgence inquiétante
La coqueluche connaît une recrudescence en France depuis le début de l'année 2024. Cette infection respiratoire, particulièrement dangereuse pour les nourrissons, peut être prévenue par la vaccination, y compris pendant la grossesse.
La gale, une nuisance en hausse
La gale, causée par des acariens, reste une infection bénigne mais gênante. Elle se propage principalement dans les écoles, maisons de retraite et prisons, et provoque des démangeaisons nocturnes et des éruptions cutanées. “Vous pouvez l'attraper par contact prolongé peau à peau ou par l'intermédiaire de vêtements, de meubles ou de literie qu'une personne infectée a pu utiliser auparavant”, a confié le Dr Head.
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Ces maladies rappellent que la vigilance sanitaire et l’investissement dans la recherche sont aujourd’hui essentiels. Comme l’a souligné le Dr Head, “nous avons les outils pour prévenir ou contenir ces menaces, mais il faut agir rapidement”.