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Une manifestation de l'extrême droite prévue à Boston samedi

A Boston. Environ 500 policiers ont été déployés samedi dans les rues de Boston afin de prévenir d'éventuelles violences lors d'une manifestation pour "la liberté d'expression" au cours de laquelle des représentants de l'extrême droite américaine ont prévu de prendre la parole. /Photo d'archives/REUTERS/Brian Snyder

par Scott Malone et Nate Raymond BOSTON (Reuters) - Environ 500 policiers ont été déployés samedi dans les rues de Boston afin de prévenir d'éventuelles violences lors d'une manifestation pour "la liberté d'expression" au cours de laquelle des représentants de l'extrême droite américaine ont prévu de prendre la parole. Quelques centaines d'activistes de l'"alt right" sont attendus dans la ville du Massachusetts tandis que plusieurs milliers de contre-manifestants sont annoncés pour dénoncer un rassemblement qu'ils qualifient de tribune de la propagande raciste. Les autorités municipales ont annoncé la fermeture de plusieurs artères de la ville afin d'empêcher une attaque à la voiture bélier similaire à celle qui a coûté la vie à une jeune femme de 32 ans samedi dernier à Charlottesville en Virginie. Les autorités locales ont interdit les armes de toute nature, y compris les bâtons destinés à porter des pancartes, et les marchands ambulants de nourriture ne peuvent accéder au parc de Boston Common situé dans le centre de la ville. Le maire de Boston, Marty Walsh, a appelé vendredi les contre-manifestants à éviter le quartier de Boston Common, expliquant que leur présence serait de nature à provoquer les activistes de droite. Monica Cannon, l'une des organisatrices de la marche baptisée "Combattre la suprématie blanche", a rejeté l'appel de l'élu local. "Ignorer un problème n'a jamais aidé à le résoudre", a-t-elle déclaré dans un entretien téléphonique. "Nous ne pouvons pas continuer à ignorer le racisme, ignorer le suprémacisme blanc, ignorer les néo-nazis et prétendre que ce n'est pas un problème". Les organisateurs de la manifestation "Liberté d'expression" ont dénoncé la violence et les chants racistes entendus lors du rassemblement "Unifier la droite" à Charlottesville. "Nous sommes une coalition de libertariens, de progressistes, de conservateurs et d'indépendants et nous acceptons toutes les personnes et organisations, quelle que soit leur affiliation politique, qui souhaitent entamer un dialogue pacifique à propos des menaces qui pèsent sur la liberté d'expression et les libertés civiques", explique les organisateurs sur Facebook. Les violences survenues la semaine passée à Charlottesville ont ouvert la plus grave crise politique de la présidence de Donald Trump qui a d'abord tardé à condamner les extrémistes de droite avant de les placer sur le même plan que les manifestants antiracistes auxquels ils se sont heurtés en Virginie. Outre le rassemblement à Boston, d'autres défilés sont prévus dans le pays, notamment à Houston au Texas à l'appel de l'antenne locale du mouvement "Black Lives Matter" qui souhaite le retrait d'un monument confédéré dans un parc. Des militants des droits civiques ont également prévu de se réunir à Dallas pour dénoncer les idées défendues par les suprémacistes blancs. (Pierre Sérisier pour le service français)