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Une maman a accroché une pancarte “zone sans allaitement” afin de prévenir les infirmiers qu’elle avait souffert d’un cancer du sein

Meghan Koziel a créé une pancarte “zone sans allaitement” afin de prévenir l’équipe médicale qu’elle avait souffert d’un cancer du sein. (Photo: meghankoziel)
Meghan Koziel a créé une pancarte “zone sans allaitement” afin de prévenir l’équipe médicale qu’elle avait souffert d’un cancer du sein. (Photo: meghankoziel)

Rédigé par Korin Miller.

Pour certaines femmes, l’allaitement n’est pas une option, et c’est parfois difficile quand on vous le fait remarquer régulièrement. Une jeune maman anciennement atteinte d’un cancer du sein a donc décidé de prendre les devants en affichant une pancarte au-dessus de son lit d’hôpital avant d’accoucher.

“Zone sans allaitement : l’allaitement est une tâche vraiment spéciale, mais sachez cela avant de me poser la question. Notre petit miracle sera alimenté à l’aide de lait maternisé. Et ça n’aura pas d’impact sur son futur. Cette maman ici-même a survécu à un cancer”, a confié Meghan Koziel sur sa pancarte rose récemment partagée sur Instagram.

“Votre attention s’il vous plaît, votre attention s’il vous plaît”, a-t-elle confié sur le post. “Nous sommes bien en présence d’une future maman qui a souffert d’un cancer du sein et a subi une mastectomie, ce qui signifie : pas de seins à la maisooooon ! J’ai accroché le panneau juste au cas où certaines personnes seraient troublées et se demanderaient pourquoi on ne va PAS allaiter notre petit bout de chou. Oui, j’ai des “foobs”, non, je n’ai pas de seins (ni de tétons), et mon corps est donc incapable d’allaiter :)”.

L’expression “foobs” ou “fake boobs” (faux seins) fait référence à la reconstruction mammaire de M. Koziel suite à sa mastectomie : un processus long et difficile qui nécessite des expandeurs tissulaires et des implants en silicone, un sujet qu’elle a largement abordé sur une story Instagram le 17 octobre.

La story IG a été publiée à l’occasion de la Journée de la reconstruction mammaire (Breast Reconstruction Awareness Day), une campagne lancée par l’American Society of Plastic Surgeons, la Plastic Surgery Foundation et les fabricants d’implants Mentor and Allergan.

Elle incluait des photos avant/après explicites de la double mastectomie de M. Koziel, ainsi que des commentaires humoristiques comme : “J’ai toujours rêvé de me faire refaire les seins et de me réveiller comme Barbie, pas comme un soldat amoché” et “J’ai vécu avec des ballons hyper durs sur la poitrine pendant 9 mois”.

Meghan Koziel a partagé des détails sur sa reconstruction mammaire en publiant une story Instagram cette semaine. (Photo: meghankoziel)
Meghan Koziel a partagé des détails sur sa reconstruction mammaire en publiant une story Instagram cette semaine. (Photo: meghankoziel)

Meghan Koziel (qui n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de Yahoo) a été félicitée sur les réseaux sociaux par d’autres mamans qui, comme elle, sont incapables d’allaiter. Certaines ont même confié vouloir emprunter son idée.

“C’est une idée fantastique”, confie à Yahoo Kristen Carpenter, directrice spécialiste de la santé comportementale des femmes à l’Ohio State University Wexner Medical Center. “C’est une manière tellement claire et délicate de mentionner ses besoins pendant qu’elle reçoit ses soins médicaux. Elle se connaît suffisamment elle-même pour savoir qu’elle ne souhaite pas répondre à cette question 36 fois”.

Les fiches médicales indiquent souvent qu’une femme est incapable d’allaiter (et les femmes peuvent demander d’inscrire qu’elles ne souhaitent pas allaiter), mais “il arrive que toute l’équipe médicale ne lise pas l’ensemble de la fiche médicale”, confie K. Carpenter.

Elle précise que, juste après l’accouchement, beaucoup de gens entrent et sortent de la chambre des femmes, et il peut être difficile pour les équipes médicales, les photographes, les équipes de restauration et les autres d’être au fait de tous les antécédents médicaux de chaque femme. C’est pourquoi la pancarte est particulièrement efficace.

“Répéter encore et encore les circonstances peut être une source de stress”, confie K. Carpenter. “C’est merveilleux qu’une femme décide de clarifier ses besoins de manière aussi claire”.

Bien évidemment, de nombreuses femmes trouvent également l’allaitement difficile mentalement ou décident de ne pas l’inclure dans leur expérience. “Toutes ces femmes font un choix”, confie K. Carpenter. C’est une décision parfois “stressante” et un sujet parfois “difficile à aborder”, confie-t-elle. “Il est important de savoir à l’avance ce que vous pensez, et certaines personnes sont plus à l’aise pour en parler que d’autres”.

C’est pour cette raison qu’elle demande souvent à ses patientes de se préparer à répondre à des questions sur l’allaitement, qu’elles soient formulées par les membres de l’équipe médicale ou des inconnus, afin qu’elles puissent répondre de la manière la plus confortable possible. “Du coup, vous avez une réponse toute prête lorsque quelqu’un vous pose la question. Il s’agit d’un sujet très personnel, mais de nombreuses personnes ne se gênent pas pour poser des questions”, confie-t-elle.

Kristen Carpenter a un petit conseil pour celles qui envisagent de créer une pancarte comme celle de Meghan Koziel ou qui souhaitent trouver une autre manière d’exprimer leurs intentions vis-à-vis de l’allaitement :

“Vous n’êtes pas obligée de partager la raison de votre décision. Il s’agit de votre décision, et il est préférable d’être directe tant que vous êtes à l’aise”.