Une maladie inconnue aux symptômes pseudo-grippaux a tué près de 150 personnes, crainte d’une nouvelle pandémie
En République démocratique du Congo, une maladie dont l’origine est inconnue se propage dangereusement. Au total, près de 150 victimes ont déjà été recensées.
La vigilance est de mise. Les autorités sanitaires sont sur le qui vive depuis qu’une maladie inconnue, caractérisée par des symptômes pseudo-grippaux, a tué près de 150 personnes depuis sa première détection fin octobre dans la province du Kwango et dans la zone de santé de Panzi, au sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Pour la plupart, les victimes ont fait état de fièvre, de maux de tête, de toux et d’anémie (baisse anormale du taux d’hémoglobine dans le sang, NDLR), a déclaré le ministre de la Santé, Apollinaire Yumba, dont les propos ont été relayés par le Mirror.
Comme rapporté, pour la seule journée du 25 novembre, 67 décès dus à cette mystérieuse maladie ont été signalés, une évolution des cas “extrêmement inquiétante”. Selon les derniers éléments divulgués, de nombreux patients seraient en train de mourir chez eux à cause de l'absence de traitement. Les femmes et les enfants seraient les plus gravement touchés.
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Des prélèvements effectués
À en croire un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'agence de santé des Nations Unies travaillerait actuellement aux côtés du ministère de la Santé de ce pays africain pour tenter de mener des enquêtes plus approfondies. Outre cette collaboration, des prélèvements chez les malades auraient également été effectués pour tenter de mettre un nom sur cette maladie et d’identifier sa provenance.
En attendant d’en savoir plus, le ministère de la Santé a recommandé aux habitants d’"éviter les rassemblements de masse", de "se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon" ou encore de "signaler tout cas suspect ou décès inhabituel aux autorités sanitaires locales". Des gestes barrières qui n’avaient plus été mis en place depuis l’épidémie de Covid-19, il y a 5 ans, d’où la crainte d’une nouvelle pandémie.
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Cela survient alors que la RDC continue de souffrir d’une épidémie de Mpox (ou variole du singe) qui a ravagé la population. Le pays comptabilise plus de 39 000 cas et a enregistré plus de 1 000 décès depuis le début de l’année. Pour y faire face, une campagne de vaccination “encore timide” a été lancée depuis octobre dernier, une campagne qui a permis de vacciner quelque 51 000 personnes pour une population de plus de 100 millions d’individus.