Une bonne semaine pour les actions s'achève dans le désordre
par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé vendredi en ordre dispersé une bonne semaine de plus pour les marchés actions, qui a permis à l'indice large Stoxx 600 de boucler sa cinquième progression hebdomadaire d'affilée.
L'annonce d'une inflation sous-jacente toujours paresseuse aux Etats-Unis en septembre n'a pas vraiment perturbé les marchés européens et ne change rien aux anticipations d'une nouvelle hausse de taux par la Réserve fédérale en décembre puisque la probabilité en est évaluée à plus de 85% par les investisseurs, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
À Paris, le CAC 40 a cédé 9,07 points (-0,17%) à 5.351,74 points et à Francfort, le Dax a pris 0,07%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a fini en hausse de 0,32%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro a cédé 0,03% et le Stoxx 600 a gagné 0,29%.
Londres est un peu à la traîne avec une baisse de 0,28% pour le FTSE 100, pénalisé entre autres par les valeurs bancaires et par la chute de près de 10% de l'industriel GKN après un avertissement sur résultats.
L'indice londonien a souffert également d'un rebond de la livre sterling face au dollar après un article du quotidien allemand Handelsblatt évoquant la possibilité que l'Union européenne propose à la Grande-Bretagne une période de transition de deux ans pour le Brexit.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC a cédé 0,15% mais le Dax a pris 0,28%, le FTSE 0,29% et le Stoxx 600 0,50%.
SOCGEN RECULE SUR UN ABAISSEMENT DE RECOMMANDATION
Le compartiment des ressources de base a enregistré vendredi la plus forte hausse sectorielle en Europe, son indice Stoxx de référence bondissant de 2,68% après la publication des chiffres du commerce extérieur chinois en septembre, qui confirment la bonne santé de la deuxième économie mondiale.
A Paris, ArcelorMittal a gagné plus de 7%, de loin la plus forte hausse du CAC.
La lanterne rouge de l'indice parisien est pour Société Générale, qui a perdu 2,2% dans le sillage d'un abaissement de recommandation par Mediobanca, l'intermédiaire pointant l'absence de perspectives sur le titre pour les investisseurs et révisant à la baisse sa prévision de bénéfice pour cette année et les deux suivantes.
La statistique du jour est venue des Etats-Unis, où l'essence a fait grimper les prix en septembre mais pas l'inflation sous-jacente, qui refuse obstinément de décoller.
Le dollar est passé en territoire négatif face à un panier de devises de référence et le rendement des Treasuries à 10 ans est tombé à 2,28%, perdant plus de quatre points de base, après la publication de ces chiffres.
La Fed ne cache pas que l'inflation basse lui pose un problème mais elle devrait tout de même relever ses taux en décembre. Selon les mots de son vice-président, Stanley Fischer, il y a une "bonne chance" qu'elle le fasse.
Toujours sur le front de la politique monétaire mais du côté de la zone euro, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) sont globalement d'accord pour prolonger fin octobre de neuf fois le programme de rachat d'actifs tout en en réduisant les volumes, ont déclaré à Reuters cinq personnes informées des débats au sein de l'institution de Francfort.
(édité par Bertrand Boucey)