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Une annexe de l'ambassade des États-Unis en Libye envahie

Des miliciens libyens ont envahi une annexe désertée de l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli mais ne sont pas entrés dans l'ambassade elle-même, d'où Washington a évacué l'ensemble de son personnel fin juillet./Photo d'archives/REUTERS/Ismail Zitouny

WASHINGTON (Reuters) - Des miliciens libyens ont envahi une annexe désertée de l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli mais ne sont pas entrés dans l'ambassade elle-même, d'où Washington a évacué l'ensemble de son personnel fin juillet, ont déclaré des responsables américains. Sur une vidéo mise en ligne sur le site de partage YouTube, on peut voir des dizaines d'hommes, certains en armes et originaires pour la plupart de Misrata, une ville du nord-ouest du pays, pénétrer dimanche dans l'annexe vide puis se baigner dans la piscine. Le bâtiment se trouve à 2 km environ de l'ambassade elle-même, que les Etats-Unis ont évacuée le 26 juillet en raison de la dégradation de la sécurité dans la capitale libyenne, désormais contrôlée par les combattants de la milice de Misrata alliés à d'autres groupes armés. L'ensemble des documents sensibles qui se trouvaient dans les sites diplomatiques américains à Tripoli ont été détruits avant l'évacuation ou transportés hors de Libye. L'ambassadrice des Etats-Unis, Deborah Jones, désormais basée à Malte, a assuré sur Twitter que l'ambassade était "sécurisée et n'a pas été saccagée". Dans un communiqué, un haut responsable du département d'Etat a confirmé que Washington estimait "à ce stade" que l'ambassade elle-même était toujours sécurisée. "Mais nous continuons de suivre la situation sur le terrain, qui est très fluctuante", a-t-il ajouté. L'alliance conduite par la milice de Misrata ne reconnaît ni le gouvernement libyen, ni le Parlement élu, qui a dû s'établir dans la ville orientale de Tobrouk, à l'opposé de Tripoli le long de la côte méditerranéenne de la Libye. (Mark Hosenball, avec Ulf Lessing au Caire, Eric Faye et Tangi Salaün pour le service français, édité par Henri-Pierre André)