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Un virus "zombie" de 48 500 ans de retour ? Les scientifiques très inquiets

Impressive view of Lake Jokulsarlon in Iceland with the ice floes of the Vatnajokull glacier in the lake on the way to the sea through the meltdown. Photo at sunset. Cold and icy concept.

Pris au piège dans de la glace depuis plusieurs milliers d'années, des virus viennent d'être ramenés à la vie en Sibérie. Les scientifiques sont inquiets.

Si leur nom peut prêter à sourire, ils pourraient faire d’énormes dégâts sur Terre. C’est en tout cas ce que laissent entendre des chercheurs de l’université d’Aix-Marseille. En Sibérie, ils ont réussi à identifier et à ressusciter 13 virus, appelés "zombie" qui étaient jusqu’à présent emprisonnés dans le permafrost depuis plusieurs dizaines de milliers d’années.

Trois d’entre eux datent de 27 000 ans et ont été retrouvés dans de la laine et des excréments de mammouth. Un autre, un pandoravirus, a quant à lui provoqué la surprise des chercheurs en raison de son ancienneté. Il s’agit du plus ancien jamais réveillé. Présent à une quinzaine de mètres sous le fond d’un lac de Yakoutie, il est vieux de plus de… 48 000 ans.

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Le réchauffement climatique en cause

Prélevés par les scientifiques afin de les étudier pour développer au plus tôt des vaccins et des antibiotiques, ces virus congelés pourraient à terme s’avérer très dangereux et représenter une réelle menace. Concrètement, le réchauffement climatique pourrait réveiller naturellement ces virus. "Il existe un risque, amplifié par le changement climatique, qu’ils puissent infecter des plantes ou des animaux, y compris des personnes, si les sols dégèlent", a expliqué l’un des scientifiques. Le risque d’épidémie est donc bien réel.

Mais que les plus angoissés se rassurent. Concernant le pandoravirus vieux de près de 50 000 ans découvert dans le permafrost sibérien, il ne risquerait pas de s’attaquer à l’Homme. Selon les chercheurs, il infecterait uniquement les organismes unicellulaires.

Au-delà des virus qu’il pourrait libérer, le dégel du permafrost en Arctique pourrait également dégager des quantités phénoménales de gaz à effet de serre.

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