“Un scandale absolu” : huit femmes ont développé un cancer après une mauvaise lecture de leur frottis
Huit femmes dont les frottis ont été mal interprétés par des professionnels de santé ont développé un cancer, selon une étude majeure.
Ces manquements ont eu de terribles conséquences. Selon une information rapportée par le Sun, huit femmes dont les frottis ont été mal interprétés par des professionnels de santé ont récemment développé un cancer tandis qu’onze autres présentent actuellement des modifications cellulaires précancéreuses et nécessitent un traitement. Cela a été découvert dans le cadre d’une étude majeure sur le dépistage du col de l’utérus au Southern Health Trust, au Royaume-Uni. Au total, les frottis de plus de 17 000 femmes ont été revérifiés.
Cette étude majeure a été déclenchée suite au diagnostic cancéreux de trois femmes chez qui des anomalies n’avaient pas été détectées initialement. Ces erreurs dans la lecture des tests de dépistage ont conduit à des diagnostics tardifs, compromettant ainsi la santé de ces patientes. Parmi elle, deux femmes âgées de 30 et 44 ans sont décédées depuis.
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L’institut présente ses excuses
Suite à quoi, le Southern Health Trust a présenté ses excuses à toutes les personnes concernées expliquant avoir mis en place des mesures pour améliorer la précision des dépistages futurs, des excuses qui ne semblent pas faire écho. "Cela a été un scandale absolu du début à la fin. L'impact que cela a eu sur les individus, sur la vie des gens, sur les familles… les mots ne peuvent pas le décrire”, a déclaré Stella McLoughlin du groupe de campagne Ladies with Letters.
Cette situation souligne l’importance d’une interprétation précise des tests de dépistage du cancer du col de l’utérus. Concrètement, des erreurs dans la lecture des frottis peuvent entraîner des retards dans le diagnostic et le traitement, augmentant ainsi le risque de progression de la maladie. C’est pourquoi, les autorités sanitaires rappellent la nécessité pour les professionnels de santé de recevoir une formation adéquate. Ils soulignent également l’importance de la mise en place de contrôles de qualité rigoureux pour assurer la fiabilité des résultats.
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Pour rappel, les cancers du col de l’utérus sont principalement dus à une infection persistante par des virus appelés papillomavirus humains (virus du papillome humain ou HPV, abréviation de human papillomavirus) et transmis par voie sexuelle. L’infection par un virus HPV est très courante (80 % des adultes ont une infection à HPV au cours de leur vie) et guérit le plus souvent spontanément. Mais dans 10 % des cas, le virus persiste au niveau de la muqueuse du col utérin et, s’il s’agit d’un HPV dit « à haut risque », il peut alors provoquer des modifications de l’épithélium du col de l'utérus, appelées lésions précancéreuses, susceptibles d’évoluer vers un cancer, d’où l’importance du dépistage.