Un sénateur américain évoque des sanctions contre la Russie après les cyberattaques

La Russie et son président, Vladimir Poutine, doivent s'attendre à des sanctions sévères après les cyberattaques qui ont émaillé la campagne présidentielle américaine remportée par Donald Trump, a déclaré mercredi le sénateur américain républicain Lindsey Graham. /Photo prise le 28 décembre 2016/REUTERS/Ints Kalnins

RIGA/TALLINN (Reuters) - La Russie et son président, Vladimir Poutine, doivent s'attendre à des sanctions sévères après les cyberattaques qui ont émaillé la campagne présidentielle américaine remportée par Donald Trump, a déclaré mercredi le sénateur américain républicain Lindsey Graham. Au début du mois, des sénateurs républicains et démocrates dont Lindsay Graham, ont demandé la création d'une commission d'enquête bipartisane sur les piratages informatiques menées par des pays étrangers à l'encontre des Etats-Unis, commission qui s'intéresserait plus particulièrement à la Russie, soupçonnée d'avoir voulu influencer le résultat du scrutin du 8 novembre. "Des sanctions bipartisanes vont frapper la Russie de plein fouet ainsi que Vladimir Poutine lui-même, a déclaré le sénateur à Riga. Il est temps que la Russie comprenne que trop, c'est trop". Lindsey Graham n'a pas précisé quelle forme pourraient prendre ces sanctions. Les agences de renseignement américains sont arrivées à la conclusion que Moscou avait tenté d'influencer l'élection présidentielle en piratant les données de particuliers et d'institutions. Le parti démocrate a également été piraté. "Voici ce que vous pouvez attendre pour 2017 aux Etats-Unis: un effort bipartisan du Congrès dans la lutte contre l'ingérence russe dans notre élection" a promis le sénateur Graham. Accompagné du sénateur de l'Arizona John McCain, Lindsay Graham a effectué un voyage de trois jours dans les pays baltes pour apaiser des inquiétudes concernant les politiques futures engagées par président élu Donald Trump. L'Otan considère désormais officiellement les attaques informatiques comme un "domaine opérationnel" de guerre, au même titre que les attaques maritimes, terrestres et aériennes. (Gederts Gelzis à Riga, David Mardiste à Tallinn; Delphine Bernard-Bruls pour le service français, édité par Marc Angrand)