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Un rapport préconise l'envoi de 20.000 casques bleus en Ukraine

BRUXELLES (Reuters) - Les Nations unies devraient envisager le déploiement de 20.000 soldats et 4.000 policiers de pays non-membres de l'Otan pour résoudre la crise dans l'est de l'Ukraine, dit un rapport qui sera présenté lors la conférence de Munich sur la sécurité, qui a lieu du 17 au 19 février.

Le président Vladimir Poutine s'est dit favorable, en septembre dernier, à l'envoi de casques bleus dans le Donbass, où le conflit entre séparatistes pro-russes et forces pro-gouvernementales a fait plus de 10.000 morts depuis avril 2014.

Ces casques bleus, a-t-il précisé, épauleraient la mission d'observation du cessez-le-feu de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

Beaucoup de pays occidentaux ont vu dans ces propos du chef du Kremlin l'opportunité de négocier une mission de maintien de la paix de plus grande ampleur afin de rétablir la paix.

Le rapport qui sera présenté à Munich a été commandé par l'ancien secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, désormais conseiller du président ukrainien Petro Porochenko.

"L'opération nécessiterait un mélange de soldats de pays européens, dont la Suède, de pays avec des antécédents de missions de maintien de la paix comme le Brésil, et d'autres Etats qui soutiennent la Russie, comme la Biélorussie", écrit Richard Gowan, auteur du rapport et expert des Nations unies à l'université de Columbia.

D'après lui, le déploiement de cette mission de maintien de la paix permettrait d'organiser des élections dans l'est de l'Ukraine, prévues par les accords signés à Minsk en 2015.

Certains diplomates et experts ont dans un premier temps avancé le chiffre de 50.000 soldats, mais Richard Gowan considère qu'il n'est pas réaliste d'attendre un déploiement si conséquent et que Moscou s'y opposerait.

Des représentants de la Russie, de l'Ukraine, de l'Allemagne et de la France, dans ce que les diplomates nomment le "format Normandie", vont se rencontrer en marge de la conférence de Munich afin de discuter du conflit.

(Robin Emmott; Arthur Connan pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)