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Un patient sur deux a honte d'avouer son insomnie

Plus de 9 patients sur 10 ont tenté de remédier à leur insomnie par leurs propres moyens (Getty Images)

Selon une étude menée par Ipsos pour Idorsia, près de 3 patients sur 4 ressentent de la frustration face à leur insomnie.

36% des Français déclarent souffrir d'au moins un trouble du sommeil. Aujourd'hui, entre 6 et 10% de la population adulte souffre même d'une insomnie chronique. Des nuits gâchées qui compliquent la journée des patients. On parle d'insomnie chronique quand les troubles sont présents au moins trois fois par semaine pendant au moins trois mois. Une étude, menée par Ipsos pour Idorsia auprès de patients insomniaques chroniques français, s'est intéressée aux conséquences de cette maladie.

D'après le panel interrogé, près de 3 patients sur 4 ressentent de la frustration face à leur insomnie et presque un patient sur deux évoque également un sentiment de honte. D'ailleurs, 39% des sondés ont même hésité à évoquer leurs troubles du sommeil à un professionnel de santé.

À cause des nuits difficiles, 7 patients sur dix assurent ressentir un manque d’énergie pendant la journée ainsi qu'une diminution de la performance au travail. En plus d'impacter l'efficacité professionnelle, l'insomnie chronique altère également les relations amicales et les liens familiaux. En effet, 47% des sondés ayant des enfants relèvent un impact de leur insomnie sur leur rôle de parent.

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Une maladie mal comprise

Plus de 9 patients sur 10 ont tenté de remédier à leur insomnie par leurs propres moyens au cours des 6 derniers mois, en réduisant par exemple leur consommation de caféine (43%) ou en adoptant une activité physique plus importante (37%). Gobalement, les insomniaques estiment que leur maladie est mal comprise. Près d’1 patient sur 2 assure être gêné et plus d’1 sur 3 (38%) craint que son entourage ne comprenne pas que l’insomnie est une vraie maladie. "L’insomnie chronique est une maladie à part entière, il est inquiétant de voir qu’elle n’est encore reconnue comme telle par les patients eux-mêmes et leurs proches. Il est nécessaire de soulager tous ces patients qui restent en errance thérapeutique pendant parfois des années", détaille Dr Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil et présidente du Réseau Morphée.

Actuellement, 61% des patients interrogés estiment que leur insomnie n’est pas sous contrôle. Il n'existe aucun médicament en France spécifique à l’insomnie chronique.

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