Un malade sur deux ignore souffrir d’apnée du sommeil

Portrait of one tired woman snoring in bed

Le syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) peut faire de vos nuits un enfer… à votre insu.

Sans une bonne nuit de sommeil, la journée peut rapidement devenir un calvaire. Fatigue, troubles de la mémoire, de la concentration et de l’humeur, baisse de la vigilance… l'apnée du sommeil retentit sur les activités quotidiennes de différentes façons. Au total, près de 5 % des Français souffriraient de ce que l’on appelle le syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). Mais près de la moitié des patients ne seraient pas diagnostiqués, estime le docteur Olivier Gallet de Santerre, chirurgien ORL invité d’un LabSanté de Midi Libre.

Connue depuis une quarantaine d’années, l’apnée du sommeil a commencé à être traitée il y a vingt ans. Elle se caractérise par des pauses de respiration qui durent entre 10 et 30 secondes, voire plus, et se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil. "Elles peuvent se répéter une centaine de fois par nuit", note l’Assurance maladie. La personne se réveille alors pour reprendre son souffle et n’en a pas toujours conscience.

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Tous concernés

À long terme, l’apnée du sommeil favorise l’apparition d'une hypertension artérielle, d'une maladie coronarienne, d'une insuffisance cardiaque, de troubles du rythme cardiaque ou encore d'accident vasculaire cérébral (AVC). Le surpoids et l’obésité sont des facteurs qui favorisent sa survenue, mais des cas ont été observés chez des personnes de tout âge, homme comme femme.

"Tous les traitements ciblent une petite zone anatomique de quelques centimètres située au niveau du pharynx, qui se ferme et provoque des blocages respiratoires pendant qu’on dort", explique le Dr Gallet de Santerre. Parmi eux, un dispositif médical PPC, qui se compose d’un masque et d’un appareil respiratoire, et l’orthèse, une sorte de gouttière qui modifie la position de la mâchoire. D’autres appareils sont en phase d’expérimentation, comme l’implant avec électrostimulation. Mais l’essai mené à Montpellier a été perturbé par la crise du Covid-19.

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