Un iceberg mesurant 60 fois la taille de Paris arrive dans l'océan Atlantique

L'iceberg A68 au moment de sa formation, en 2017 (Photo : Mario Tama/Getty Images)

Baptisé “A68” par les scientifiques qui étudient sa course, l’imposant bloc de glace s’est détaché de l’Antarctique en 2017 et s’apprête à faire son entrée dans l’océan Atlantique sud.

Un géant des glaces dont les dimensions dépassent notre entendement. Depuis qu’il s’est séparé de l’Antarctique en 2017, la trajectoire de l’iceberg A68 est scrutée avec attention par de nombreux scientifiques à travers le monde. Il s’agit en effet d’un objet d’une taille rare : près de 6 000 km² au total, soit environ 60 fois la taille de Paris !

Un iceberg qui remplirait la moitié de l’Île de France

Si l’on veut trouver d’autres éléments de comparaison, on peut par exemple noter que cet iceberg est approximativement aussi grand que le département du Var ou que celui des Deux-Sèvres. À lui seul, cet immense glaçon remplirait la moitié de la superficie de l’Île-de-France ! Depuis qu’il s’est détaché de son continent il y a plus de deux ans, A68 a par ailleurs très peu évolué en termes de superficie et de volume.

Selon les scientifiques, cela ne va cependant pas durer, car l’iceberg en question est en train de sortir de l’océan glacial Antarctique et s’apprête à entrer dans l’Atlantique sud. Les températures nettement plus élevées, en surface comme sous l’eau, devraient donc avoir pour effet de faire fondre rapidement le mastodonte et de le disloquer.

“Je serais très surpris s’il reste d’un seul bloc”

Je serais très surpris s’il reste d’un seul bloc lorsqu’il se sera déplacé au-delà des limites de l’océan glacial”, assure le professeur Adrian Luckman de l’Université de Swansea, cité par la BBC. D’autant que l’iceberg A68 suit pour le moment la trajectoire classique des icebergs se détachant de la péninsule antarctique.

Ses dimensions n’en restent pas moins exceptionnelles, même si elles le placent encore assez loin du recordman absolu, le dénommé B15, formé en 2000 dans une autre partie de l’Antarctique (la Barrière de Ross) et qui reste à ce jour le plus gros iceberg jamais mesuré : 11 000 km² au total ! 20 ans plus tard, il ne reste plus de ce titan qu’un “petit” reliquat d’environ 200 km² (deux fois la superficie de Paris intra-muros, tout de même) flottant dans l’océan Atlantique, non loin des Îles Sandwich du Sud...