Un hélicoptère de l'armée s'écrase en Afghanistan, 17 morts

KABOUL (Reuters) - Un hélicoptère de l'armée afghane, s'est écrasé jeudi et ses passagers et membres d'équipage sont tous décédés, a-t-on appris de sources militaires et auprès des autorités locales. Les taliban ont affirmé avoir abattu l'appareil mais un responsable gouvernemental a évoqué un incident technique. Le crash a eu lieu quelques heures seulement après une attaque suicide à la bombe contre les forces spéciales afghanes, qui a fait six morts. Douze soldats et cinq membres d'équipage se trouvaient dans l'hélicoptère accidenté, a déclaré Gul Islam Seyal, un porte-parole de l'administration dans la province de Zaboul, dans le sud du pays. Le pilote de l'appareil, qui transportait des soldats et des équipements militaires, a fait état par radio de problèmes techniques quelques minutes avant l'accident, a-t-il ajouté. Le ministère de la Défense a confirmé via un communiqué qu'un de ses hélicoptères s'était écrasé et ajouté qu'il donnerait plus tard davantage de précisions. Un porte-parole des taliban, Qari Youssef Ahmadi, a déclaré sur son compte Twitter que les insurgés avaient abattu l'hélicoptère. Un autre appareil qui volait avec ce dernier n'a toutefois fait état d'aucun tir hostile avant l'accident, a dit Gul Islam Seyal. La majeure partie de la flotte d'hélicoptères de l'armée afghane est constitué d'appareils de transport Mi-17 vieillissants. On ignore pour l'instant si c'est l'un d'eux qui s'est écrasé jeudi. Par ailleurs, en début de journée, une bombe a visé une base des forces spéciales afghanes dans la province du Logar, dans l'est, tuant trois soldats et trois civils et blessant plus de 20 personnes. "La bombe était énorme, elle se trouvait dans un petit camion", a déclaré Aleem Fedaee, le gouverneur de la province. "Elle a causé de nombreux dégâts parmi les civils et brisé les vitres des fenêtres jusqu'à un kilomètre du lieu de l'explosion." Les taliban ont revendiqué cette attaque dans un courrier électronique adressé à des journalistes. (Ismail Sameem; Simon Carraud pour le service français, édité par Marc Angrand)